FIGAROVOX/TRIBUNE – Après l’attaque au couteau, qui a fait quatre blessés le 26 mai dans le métro de Lyon et le coup de couteau d’un enseignant dans le Maine-et-Loire le lendemain, le professeur de criminologie souligne le soutien des chiffres, le retour de l’usage des armes blanches. .
Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers, responsable scientifique du pôle sécurité, défense, renseignement, criminologie, cybermenaces et crises. Il est l’auteur de Tu ne tueras pas (Fayard, 2024).
De plus en plus régulièrement, les médias font état de violentes attaques à « l’arme blanche », toujours dans le métro de Lyon dimanche 26 mai, faisant quatre blessés dont deux graves.
Bien qu’ils soient de la couleur du métal, les couteaux, épées et autres lames sont appelés « armes de pointe ». Cette définition est apparue au XVIIe siècle en opposition aux armes à feu, enduites d’un produit spécial, qui les protégeait de la rouille et leur donnait une couleur foncée. Le nom est ensuite devenu un terme courant, pour désigner les armes « dont l’action n’est due qu’à la force humaine ».
L’arme blanche est l’arme naturelle de protection des individus et le surinage, l’acte de poignarder, est l’élément qui a permis l’affirmation