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courses effrénées de bateaux-dragons dans des voies navigables étroites

Devant une foule nombreuse, des rameurs pagayent à Foshan, dans le sud de la Chine : ils s’affrontent avec acharnement dans des courses de bateaux-dragons particulièrement difficiles en raison de l’étroitesse des voies navigables.

Cette discipline, dont on pense qu’elle est originaire de la Chine ancienne, a aujourd’hui une dimension internationale et reste très populaire dans le sud du pays, un symbole à la fois culturel et sportif.

Ce sport est connu pour être physiquement exigeant et nécessite une coordination rigoureuse de la part des rameurs.

« Il n’existe pas de courses de bateaux-dragons équivalentes en Chine, les autres se déroulent en eau libre »a souligné Xia Lei, un photographe de 62 ans venu spécialement de Shanghai pour le concours de Foshan.

Car si à Hong Kong, la course se déroule généralement sur de vastes étendues d’eau, à Foshan, les équipes s’affrontent sur des voies navigables beaucoup plus étroites, avec des équipages beaucoup plus nombreux, composés de 30 à 40 rameurs.

Des bateaux de 25 mètres de long naviguent sur des rivières sinueuses qui, à leur point le plus étroit, ne mesurent pas plus de trois ou quatre mètres de large.

Chine : courses effrénées de bateaux-dragons dans des voies navigables étroites

« Ici, le public a vraiment l’impression de participer, car il est très proche des bateaux »il ajouta.

Les courses sont réparties en plusieurs catégories qui dépendent du parcours des rivières.

« C’est beaucoup plus amusant à voir en personne, l’ambiance est géniale ici »s’est réjoui auprès de l’AFP Zhang Yongle, un étudiant originaire de Shenzhen (sud-est).

Les équipes locales du village de Dongsheng ont été chaleureusement applaudies. L’un d’eux a finalement remporté la course en descendant les 560 mètres d’eau en 2 minutes et 41 secondes.

« On a l’impression que tout le monde à Foshan est là »s’est exclamé un spectateur au téléphone.

Chine : courses effrénées de bateaux-dragons dans des voies navigables étroites

Sous un tonnerre d’applaudissements, les bateaux ont souvent évité de peu les collisions avec les berges du fleuve.

D’autres n’ont pas eu cette chance : les têtes de dragon de deux bateaux ont été arrachées lors de virages serrés, sous les cris des spectateurs.

Les accidents sont fréquents, les rameurs étant souvent éjectés de leur bateau dans les virages étroits.

Mais un vieux dicton résume bien l’état d’esprit des participants : « Même en cas de collision, nous ne ramerons pas lentement ».

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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