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Coupée du monde, Paris ne disposerait que de 5 à 7 jours de réserves alimentaires, selon une étude

Avec sa « stratégie de résilience », la Mairie de Paris souhaite porter l’autonomie alimentaire de la capitale à 100 jours.

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franceinfo – avec France Bleu Paris

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Paris disposerait d'une autonomie alimentaire de cinq à sept jours en cas de scénario catastrophe. (BRUNO LÉVESQUE / MAXPPP)

Que se passerait-il si Paris était coupée du monde pendant plusieurs jours ? Ce scénario ne s’est jamais produit, mais la Ville de Paris travaille sur des hypothèses de crise, comme une crue de la Seine ou des barrages routiers, voire les deux à la fois.

Elle a donc chargé l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) de travailler sur ce scénario. Selon le rapport qu’elle a rendu mardi 29 octobre et consulté par France Bleu Paris, la capitale n’a alors pu « tenir » que cinq à sept jours avant de n’avoir plus rien pour nourrir les 2,1 millions d’habitants. habitants de Paris intra-muros.

Pour rédiger ce document de 16 pages, l’Apur a d’abord cherché à savoir où étaient stockées les denrées alimentaires. Dans les magasins, « on l’a vu au moment du Covid, il n’y avait pas beaucoup de stock »note Alexandre Labasse, directeur de l’Apur. On trouve également de la nourriture dans « les entrepôts logistiques alimentaires », « la production que nous faisons à Paris et dans la métropole (du Grand Paris) » et enfin dans « Les placards des Parisiens ». L’étude montre par exemple que la production parisienne est très faible, « très saisonnier et concerne principalement des produits à forte valeur ajoutée mais à faible tonnage (miel, épices, safran, micropousses, etc.) ». En 2023, 61 sites agricoles du Grand Paris ont produit environ « 240 tonnes de fruits, légumes et plantes aromatiques dont 100 tonnes de champignons ».

Mais toutes ces réserves alimentaires ne pourraient nourrir les Parisiens que pendant cinq à sept jours. Le rapport indiquant queavec 1,45 kg de nourriture consommée en moyenne par personne et par jour, il faudrait 3 090 tonnes de nourriture pour nourrir les Parisiens« .

L’étude souligne le manque d’entrepôts disponibles. La « stratégie résilience » de la Ville de Paris cherche donc à identifier les lieux pour porter cette autosuffisance à 100 jours. « Ce que nous allons faire en 2025, c’est travailler sur un espace test en sous-sol pour le stockage des aliments. L’idée à terme est de disposer d’un réseau de greniers de proximité, comme cela existait il y a longtemps. très longtemps dans cette ville », explique Pénélope Komitès, adjointe au maire en charge de la résilience. La création d’un « Rungis bis » au nord de Paris est également à l’étude, au cas où une crue de la Seine couperait la métropole en deux.

L’étude met également en lumière un autre problème de taille : 95 % des denrées alimentaires arrivent à Paris par camion. L’étude suggère de diversifier davantage les modes de transport, en s’appuyant sur le transport fluvial ou ferroviaire. Cette nouvelle « stratégie de résilience » de la Ville de Paris sera présentée lors de la prochaine séance du conseil de Paris la semaine du 18 novembre.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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