Coupe du monde U20 – « Nous ne sommes pas satisfaits de notre prestation » : réactions après France – Espagne

• Hugo Reus, demi d’ouverture et capitaine de la France

« Nous ne sommes pas satisfaits de notre performance. Nous avons affronté une grande équipe d’Espagne Ce qui nous a mis en difficulté. On a un peu trop joué… On a tenté beaucoup de passes après contact et d’autres choses qui n’ont pas marché alors qu’on aurait dû jouer plus simplement et rester dans le cadre. A la mi-temps, Sébastien Calvet (NDLR : le coach) nous a dit que, comptablement, le score était là mais qu’il fallait le faire avec la manière parce qu’il n’y était pas. On a fait trop d’erreurs, on a été trop imprécis, ils ont contesté les ballons dans les rucks… Le coach nous a dit qu’il fallait régler ça. On est revenu sur le terrain sans vraiment changer les choses et c’est pour ça qu’on s’est un peu ennuyé en deuxième période.

Chacun a voulu jouer son rôle, comme dirait Benoît Baby. Nous n’étions pas vraiment connectés, nous ne travaillions pas les uns pour les autres. Contre les Noirs, il va falloir remettre les choses en ordre et normalement tout ira bien.

Une entrée idéale ? Je ne sais pas. Mais un bon coup derrière la tête sans réelles conséquences derrière, ça ne peut pas nous faire de mal. On sait qu’on est attendus. Ce match nous montre qu’il faut rester humble. Si on ne continue pas à bien travailler à l’entraînement, on n’ira pas loin…

Ma conversion en drop ? Je pense que la frustration a parlé, nous n’avons pas réussi à mettre notre jeu en place. Nous voulions trouver du rythme, nous voulions continuer à marquer, c’est pour cela que j’essaie de convertir en drop.

• Geoffrey Malaterre, troisième ligne des Bleuets

« Mes deux essais ont été quelque chose d’étrange pour moi car c’était mon premier en Coupe du monde et ce sont mes deux premiers essais sous le maillot bleu. C’est toujours très particulier quand même… Les troisièmes lignes, il faut rester en retrait. On peut se mêler du jeu des grands, mais j’aime cette stratégie ! Sébastien Calvet disait que j’étais un agneau quand j’ai fait une pause au rugby à 7. Il veut que le loup sorte de la bergerie maintenant ! Ce n’est pas facile de trouver cet équilibre, je me canalisais beaucoup en 7, maintenant, je vais monter en puissance individuellement et collectivement.

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Y avait-il trop d’envie de jouer ? Oui et non. On s’est bien aidé sur les passes après contact mais ça nous a vite remis dans une situation compliquée. Ils n’ont pas tous réussi et parfois nous nous sommes mis en difficulté tout seuls. Peut-être qu’on devrait se concentrer là-dessus, savoir quand les faire ou pas pour être bien ajustés face aux Baby Blacks. »

• Julien Burguillos, ailier espagnol

Cette rencontre était particulière pour le numéro 14 des Espagnols. Né dans l’Hérault, il évoluait encore au niveau régional juniors, à Poussan, il y a deux ans. Après quelques matches de Nationale 2 avec Nîmes la saison dernière, il évolue désormais au MHR dans la catégorie Espoirs. Il a joué pour la première fois contre son pays après avoir acquis la nationalité sportive espagnole.

« Il y a quelques mois, j’ai été en contact avec le coach. J’ai participé à plusieurs stages avec les U20 et c’est comme ça que ça s’est passé. Au début, j’étais surpris car je ne m’attendais pas forcément à ça en début de saison.

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Nous sommes plusieurs dans l’équipe nationale à être d’origine française, donc nos coéquipiers nous ont demandé si on allait chanter la Marseillaise. J’ai dit non. Mais je l’ai chantée dans ma tête quand même ! Mes amis ont ri en me disant que je jouais contre mon pays. Ils m’ont dit que ça allait être bizarre et ça l’a été.

Quand on est petit, le XV de France est une équipe qu’on regarde et pour laquelle on a envie de jouer. Là-bas, se retrouver face à face était spécial. L’année dernière, j’ai suivi le parcours des Bleuets. Il y avait des joueurs que je suivais, donc j’étais content. Pendant les hymnes, c’était bizarre aussi. C’était même le plus dur… D’un côté on entend la Marseillaise et de l’autre on entend l’hymne du pays pour lequel on joue. J’ai réussi à profiter des deux !

Dans cette rencontre, on a manqué d’expérience. La France a su gérer son match quand on n’a pas fait les bons choix. Ils ont un gros pack, ils ont avancé sur tous les impacts. Physiquement, finalement, nous étions dans une forme difficile aussi. Mais il y a du positif à retenir !