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Coupe du monde U20 – « Les Anglais vont nous frapper donc il faudra être là », prévient Mathis Castro-Ferreira

Le troisième ligne du XV français se prépare au défi physique qui lui sera imposé par l’Angleterre en finale de la Coupe du monde U20, ce vendredi, à 19 heures. Pour lui, ce sera la clé de ce match.

Quel est votre sentiment par rapport au groupe à quelques heures de la finale ?

Au fur et à mesure de la compétition, nous avons pris conscience de notre niveau. Après le match de poule contre les Baby Blacks, où nous avons commencé à nous regarder droit dans les yeux, nous avons pris confiance les uns envers les autres et nous avons réussi à jouer notre rugby, comme en demi-finale. Aujourd’hui, tout le groupe est uni et nous sommes confiants dans notre plan de match. Hugo (Reus, le capitaine) a parlé Il ne faut pas stresser et ne pas se laisser submerger par les émotions et les enjeux de ce match. Il faut rester calme et concentré sur nos tâches individuelles et collectives.

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Comment vous préparez-vous à affronter ces solides joueurs anglais en attaque ?

Ils vont nous percuter, il faudra donc répondre à leur densité physique. Ils ne pratiquent pas un jeu très ouvert comme les Baby Blacks. Ils jouent de manière frontale, ils essaient de dominer leurs adversaires avant de faire bouger le ballon. Il faudra se préparer à les mettre en difficulté dans les zones de confrontation pour qu’ils ne puissent pas ensuite lancer leur jeu. Si on maintient le défi physique pendant les 60 premières minutes et si on est toujours dans le coup, on pourrait réussir à trouver des brèches dans les vingt dernières minutes. Mais tout dépendra de notre première heure de jeu. Ils voudront frapper fort et nous faire mal, comme lors du Tournoi des 6 Nations.

L’Angleterre possède l’une des meilleures mêlées de la compétition, si ce n’est la meilleure. Comment vous êtes-vous préparé pour les défier ?

J’ai confiance en notre première ligne et en nos cinq arrières, en notre capacité à pousser fort en mêlée pour les retenir et les bloquer. Ils excellent dans ce domaine, ils ont dominé tout le monde. On a travaillé pour bien pousser en huit et être bien connectés dans l’effort, pour ne pas commencer à sortir la tête et perdre les liens. On a aussi travaillé sur plusieurs possibilités, en fonction du scénario du match. On verra comment se dérouleront les premières mêlées, comment se sentiront les premières lignes. On a tout préparé au cas où on se retrouverait en difficulté pendant les mêlées.

Sébastien Calvet quittera le navire des « Bleuets » à l’issue de cette finale U20 France – Angleterre pour rejoindre Agen, en Pro D2. Le patron de la jeune équipe française ne demande qu’à terminer son aventure par une nouvelle consécration.https://t.co/v6uljYRTlI

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) 18 juillet 2024

Est-il plus facile d’analyser cette équipe anglaise que vous affrontez plus régulièrement ?

Facile ? Oui et non. Oui car on les affronte chaque année dans le Tournoi donc on connaît leur jeu. On sait à quoi s’attendre. Mais non car c’est une finale de Coupe du monde, donc la préparation sera différente. Il y a beaucoup plus d’enjeux ! Il y a un titre que tout le monde cherche à gagner. On s’est davantage concentré sur notre préparation cette semaine que sur un match du Tournoi des 6 Nations.

Le fait de pouvoir réaliser un quadruple résultat ajoute-t-il de la pression pour vous ?

On a le même parcours qu’en 2018, avec les Blacks en demi-finale et les Anglais en finale… Si on peut avoir la même réussite, ce serait parfait ! Chaque campagne est différente. L’année dernière, on avait dominé tous les matchs. Cette année, il y a eu un revers contre les Baby Blacks en phase de poules. Depuis, on a changé de braquet, on s’est rapproché, on s’est regroupé et on a davantage mis en place notre jeu. Cette campagne est différente des autres.

Un éventuel retrait de Léo Carbonneau de la mêlée pourrait-il changer quelque chose pour vous, personnellement ?

Non, pas forcément. Le plan de jeu reste le même. A l’entraînement, on travaille sur chaque situation, donc on se connaît tous. Peu importe le nom du demi de mêlée, la connexion huit-neuf reste la même.

Léo Carbonneau est toujours incertain pour la finale.
Léo Carbonneau est toujours incertain pour la finale.
BackpagePix / Icon Sport

Quels souvenirs gardez-vous de votre titre de champion du monde acquis l’année dernière ?

C’était magnifique d’être au sommet du monde de notre génération ! L’année dernière, si on m’avait dit que je serais champion et que cette année je disputerais une nouvelle finale, je me serais inscrit tout de suite. Individuellement et collectivement, ça crée un groupe et des souvenirs. Ça construit les hommes, ça forge notre caractère car on est tous des compétiteurs et on rêve de gagner ce titre. Nous, les anciens, ceux qui ont déjà gagné la Coupe du monde l’année dernière, on sait ce qu’il faut faire et ce qu’il faut faire pour aller chercher un nouveau trophée !

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Que vous apporte votre expérience de champion du monde U20 dans ces moments-là ?

Ça va servir, collectivement, à motiver les troupes en cas de coup de mou. Dans un match comme ça, il y a toujours des hauts et des bas. Donc il faut savoir mobiliser les gars, si ça ne va pas. Et au niveau individuel, ça peut aussi m’aider à gérer le stress. Ces matchs rongent un peu les neurones, sur le stress et l’appréhension. Plus on s’en approche, plus on réfléchit aux gestes qu’on doit faire.

Et celui acquis cette saison avec le Stade Toulousain cette saison (17 feuilles de match) ?

Avec les feuilles de match que j’ai pu réaliser avec Toulouse, j’ai pu développer ma technique individuelle, que ce soit pour pouvoir gratter les ballons ou ralentir les sorties de balle adverses dans les zones de ruck. Je suis également mieux placé et j’ai de meilleures courses en attaque. Je n’ai plus les yeux rivés sur le ballon en permanence afin d’analyser l’adversaire et de faire le meilleur choix possible.

On le voit avec 17 essais inscrits cette saison, club et sélection confondus. En profitez-vous pour taquiner vos ailiers ?

Alors, je ne mets pas de pièces, mais j’en prends beaucoup (rires). On se taquine un peu. Par exemple, sur l’essai de la mi-temps, celui où Hugo Reus m’a passé du pied, je taquine Hoani Bosmorin. Le hasard a voulu qu’au moment où il est sorti un peu de sa zone, c’est là que le ballon est arrivé sur son aile. Il y avait quelques petits morceaux qui se baladaient ici et là (sourire).

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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