Coupe du Monde U20 – « Ils vont vouloir nous écraser » pense Mathis Castro-Ferreira avant le match contre la Nouvelle-Zélande

• Mathis Castro-Ferreira, troisième ligne de l’équipe de France

Lors de ton arrivée au sein du groupe, Sébastien (Calvet) nous a confié que tu avais vraiment hâte de débuter ta compétition. Peux-tu nous parler de ton état d’esprit avant cette rencontre ?

Quand je suis arrivé, la première question était sur ma condition physique, comment je me sentais pour aborder ce match. Ensuite, j’ai dû établir une stratégie pour mon retour.Avec les préparateurs physiques, on s’est assuré que j’étais prêt à jouer ce match. Et au-delà de la préparation physique, il y a une grosse envie de jouer contre les Blacks. On peut dire que j’ai hâte d’être demain après-midi.

Avez-vous eu le temps de célébrer le titre avant de partir ?

Non, j’ai fêté ça avec parcimonie car le lendemain je devais prendre un avion, qui a été reporté.

Le match de l’année dernière a-t-il compté dans votre préparation ?

Oui, sans aucun doute. On se souvient qu’on a dominé par les collisions et les impacts physiques. On a réussi à prendre rapidement le score grâce à ça. C’est clair qu’on compte là-dessus pour montrer au groupe que si on est là physiquement et dans nos duels, on est capable de répondre présent dans le match.

La ligne de touche, où l’on a vu les Néo-Zélandais très efficaces dans l’exercice, est-elle un sujet d’inquiétude ?

On a essayé de trouver des solutions en amont, pour contrer leurs jumps. On a travaillé offensivement comme défensivement. On a même identifié une large zone où ils sautaient souvent. Avec nos lifters, on aura de nombreuses solutions pour mettre à mal cette défense néo-zélandaise.

Comment les joueurs ayant vécu l’édition précédente influencent-ils le groupe ?

Le groupe a pas mal changé depuis l’année dernière, avec quelques absents. Ceux qui ont participé à la dernière Coupe du monde s’appuient sur leur expérience. Je prends comme exemple Hugo Reus, très bon dans la gestion du match de l’année dernière. Il sait répondre à la pression, par rapport à ce que proposent nos adversaires de demain. On essaie de rassurer tout le monde sur nos fondamentaux car c’est un match avec des enjeux. C’est notre premier grand rendez-vous.

Les Blacks, qui n’ont plus battu les Blacks depuis 2017, peuvent-ils avoir un sentiment de revanche ?

Nous savons que le 1^euh Dans un quart d’heure, il y aura beaucoup d’engagement. Ils auront envie de nous rouler dessus, et de montrer que cette année, la compétition est pour eux. A nous de rester cool dans les moments compliqués, comme l’an dernier. On veut garder notre jeu en place et surtout ne pas se laisser prendre par les émotions et les enjeux du match.

Avez-vous parlé du Haka entre vous ? ?

On en a parlé hier soir. Tout le monde l’a vu, pour que tout le monde puisse voir ce qui nous attend. Il ne faut surtout pas se laisser emporter par les émotions une fois qu’on l’a vécu. C’est assez impressionnant, pour l’avoir vécu en face à face. Pour eux, c’est un moment où Ils essaient d’impressionner l’adversaire et d’obtenir un avantage psychologique.. Cette année, ils ne font que la première partie. L’année dernière, le Haka était plus long. On pensait qu’ils allaient s’arrêter, et le public partageait ce sentiment. On s’est préparés pour la première partie, pour la deuxième partie, on le saura au dernier moment. Mais on est prêts à le voir en face à face.

Comment réagissez-vous aux conditions météorologiques pluvieuses ?

Comme disent les vieux, si la météo est difficile, on s’appuiera sur les fondamentaux pour créer notre match. C’était déjà le cas l’année dernière, le match s’était terminé par un bain de boue. On a réussi à mettre notre stratégie en place, on espère que ça se reproduira demain.

Comment se passe votre retour dans le groupe ?

Non, il y a déjà pas mal de têtes présentes sur le tournoi. Le groupe n’a pas beaucoup changé. Avant, j’étais en contact avec Sébastien (Calvet). Quand je suis arrivé, quelques joueurs sont venus me chercher à l’entrée de l’hôtel. La vie de groupe est quelque chose à laquelle on s’intègre rapidement, que l’on soit nouveau ou qu’on vienne en cours de route.