Les nouvelles les plus importantes de la journée

Coupe du Monde de rugby U20 : « Jouer à fond chaque coup », le conseil de Max Barrau à son petit-fils Maxence Biasotto avant la finale

Coupe du Monde de rugby U20 : « Jouer à fond chaque coup », le conseil de Max Barrau à son petit-fils Maxence Biasotto avant la finale

l’essentiel
Les Bleuets de Sébastien Calvet disputent une nouvelle finale de Coupe du monde, ce vendredi 19 juillet 2024 au Cap (Afrique du Sud) face à l’Angleterre. En plus du sélectionneur, le Tarn-et-Garonne comptera un autre représentant, Maxence Biasotto, titulaire à l’aile. Le joueur du CA Brive-Corrèze a débuté le rugby à Beaumont-de-Lomagne, comme son célèbre grand-père Max Barrau. L’ancien capitaine du XV français nous parle des qualités de Maxence et de ce qu’il doit encore améliorer.

N’appelez pas Max Barrau ce vendredi 19 juillet à partir de 18h50 : il ne vous répondra pas. Il sera devant son poste de télévision, à Beaumont-de-Lomagne, pour regarder la finale de la Coupe du monde de rugby des moins de 20 ans entre la France et l’Angleterre. Son petit-fils Maxence Biasotto sera titulaire sur l’aile droite de la ligne de trois-quarts. Sacrés en 2018, 2019 et 2023, les Bleuets du Valencien Sébastien Calvet visent un fabuleux quadruplé ce vendredi soir, sur la pelouse du Cap, en Afrique du Sud.

« Je vais regarder ce match tranquillement, avec ma femme, comme ça, je peux analyser le match qu’il joue. »

C’est avec un œil averti, et même critique dans le bon sens du terme, que Max va scruter les performances de Maxence. L’ancien demi de mêlée international et capitaine du XV de France au début des années 70, l’avoue sans hésiter : « En termes de densité physique et de vitesse, le rugby d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui que je pratiquais. »

Il doit prendre plus de risques, jouer plus de coups.

Max Barrau est conscient des qualités de son petit-fils mais aussi de ce qu’il doit encore améliorer. « Il a la contre-attaque, la vitesse, le sens du jeu. Il peut passer le ballon dans n’importe quelle position. Il a du potentiel, c’est sûr, mais je pense qu’il est encore un peu timide. Il doit prendre plus de risques, jouer plus de tirs. Il l’a fait lors d’un match U20 en essayant de relancer à 5 mètres de son en-but avec une passe longue. L’action est allée à 80 mètres. Oui, c’est ça, il doit être un peu plus joueur, mais il vient de fêter ses 20 ans. J’étais un peu comme ça quand j’ai commencé. »

Max Barrau chez lui à Beaumont, où l’ancien capitaine du XV de France garde les souvenirs de sa carrière internationale, malheureusement trop courte au vu de son talent.
DDM, archives – Ph. LAUGA

Le timide Max s’était transformé en « Max la menace » pour toutes les défenses du monde qui croisaient la route des Beaumontois. Maxence Biasotto, qui a débuté le rugby à Beaumont avant de rejoindre le centre de formation de l’US Montauban et, depuis deux saisons, le CA Brive-Corrèze, a donc un successeur.

« Il ne faut pas qu’il se précipite, c’est pour ça que Brive est le bon club pour lui. Il a re-signé jusqu’en 2027, donc ils lui font confiance. Toulon l’avait contacté mais je lui ai déconseillé d’y aller. Brive est un club familial, je pense qu’il est heureux là-bas, il fait des études de Staps en même temps. »

Si Maxence dispute cette finale de Coupe du monde U20 avec le numéro 14 dans le dos, son grand-père le verrait plutôt faire carrière au centre voire en défense. « Il a un bon coup de pied et il ne sort pas en défense. Il y a quelques mois, il est venu à Beaumont. On allait tous les deux au stade Gaston-Vivas pour s’entraîner. On faisait du fractionné. »

Max Barrau a enregistré un message vidéo pour encourager les Bleuets, car ni lui ni Emmanuel Biasotto, le père de Maxence, pompier professionnel au SDIS 82 qui a évolué au Stade Beaumontois et à l’Avenir Valencien, n’ont pu faire le long voyage jusqu’en Afrique du Sud. « Une finale, ce n’est pas du gâchis. L’an dernier, Maxence n’avait pas joué la finale, maintenant, en tant que 3e année, il est titulaire. Ce serait bien qu’il soulève la coupe. Il faut jouer sa chance à fond et quitter le terrain sans aucun regret. Je lui envoie un gros bisous. »

Quitter la version mobile