Coupe d’Europe de Rugby. Stade Rochelais-Leinster : le choc final

C’est la revanche de l’an dernier entre le Stade Rochelais et la province de Leinster. Un an après la victoire des Maritimes au stade Vélodrome à la dernière minute (21-24), cette fois, ils devront se déplacer en Irlande, à Dublin, dans « The » stadium, ce fameux jardin de l’Aviva Stadium acquis 100% à la cause de la province, tout comme à son équipe nationale lors du tournoi des Six Nations. L’équipe de France s’en souvient. L’écrin de 51 000 places sera passé du vert au bleu et dans la tourmente totale pour son favori, qui a battu le Stade Toulousain en demi-finale.
Mais, en un an, le club de l’ouest de la France a monté en puissance dans tous les sens du terme et impressionne. Ce n’est plus une équipe à la poursuite de son premier titre, mais un gros poisson européen qui joue désormais dans la cour des grands.
Cette saison en Champions Cup, les hommes de Ronan O’Gara n’ont pas perdu un seul match et ont écrasé physiquement tous ceux qui se présentent à eux dans l’espoir de contrecarrer leur ascension au sommet du rugby européen.
Une septième finale pour Leinster
Dans la phase finale, les Rochelais ne se sont fait peur qu’une seule fois, en huitième contre Gloucester, mais ont ensuite bien enchaîné en quittant les Saracens puis Exeter. Leur maîtrise en championnat, où ils sont encore en route vers Brennus, témoigne de la progression d’un club qui ne cesse de grandir.
Quant au Leinster, qui disputera sa septième finale de Coupe d’Europe – excusez-moi un peu -, la blessure, fin mars, de Jonathan Sexton, l’éternel buteur, pourrait être un coup dur pour ce match considéré comme l’apogée de sa carrière. saison. Un mauvais coup du sort pour le courageux capitaine, qui aurait aimé terminer sa fructueuse carrière par un ultime succès après le Grand Chelem obtenu avec les Verts du XV du Trèfle.
L’an dernier, pour rappel, ce n’étaient pas moins de six penaltys que cet audacieux magicien avait passés aux Rochelais en finale. Dans le même temps, il avait terminé premier du classement des réalisateurs du concours.
Les retours de Yoan Tanga et Levani Botia
Mais jouer au Leinster même sans leur buteur à domicile n’est pas facile. L’équipe irlandaise a en effet quelques arguments à faire valoir, et notamment son remplaçant au poste de demi d’ouverture, Ross Byrne. « Il prend confiance dans cette équipe. Il sera certainement titulaire, il a le contrôle et nous devrons lui mettre beaucoup de pression samedi. explique l’ouvreur rochelais Antoine Hastoy, qui ne s’attend pas à un match facile pour sa première finale européenne.
Quoi qu’il en soit, les Rochelais ne se présenteront pas en victimes expiatoires et pourront compter, contrairement à l’an dernier, sur un effectif au complet et surtout sur le retour de Jonathan Danty. Touché aux côtes, il y a un mois, le centre international a rejoué soixante-dix minutes contre Montpellier et semble armé pour contrecarrer les velléités irlandaises.
Ronan O’Gara, l’entraîneur des Maritimes, peut aussi compter sur les retours de Yoan Tanga et Levani Botia. « Seul Matthias Haddad-Victor est blessé, tout le monde est disponible, ce qui est fantastique pour moi » s’est ainsi réjouie cette autre légende du rugby « made in Ireland ».
Le privilège des riches
L’entraîneur rochelais aura donc des choix à faire dans sa composition d’équipe, d’autant qu’il a précisé que Jules Favre, touché contre les Anglais d’Exeter, est également disponible. Le manager rochelais a admis qu’il aurait forcément « hésitations » lors de la construction de la composition de son équipe. Le privilège des riches !
Les Leinstermen de leur côté sont loin d’être démunis. Concentrés depuis deux semaines et demie sur la finale, ils ont aligné leur deuxième équipe en demi-finale il y a une semaine face au Munster (15-16) et peuvent également compter sur des retours importants.
Le manager, Leo Cullen, pourra se débarrasser de Ronan Kelleher et Robbie Henshaw. Il pourra également profiter du retour de son ailier international James Lowe, blessé à un mollet et absent depuis plus d’un mois. Un poison à surveiller comme l’écume d’une pinte de Guinness mal servie. Autant dire que cette finale promet beaucoup, d’un côté comme de l’autre.
Grb2