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Coupe des Champions – Antoine Dupont sur la finale Toulouse-Leinster : « Je ne sais pas qui est le plus malheureux de l’histoire »

Le capitaine du Stade toulousain, Antoine Dupont, sait combien le contexte de la finale sera particulier, face à un Leinster qui a stoppé son équipe en mi-temps ces deux dernières saisons mais qui a toujours buté sur la dernière marche derrière…

Comment expliquez-vous la différence entre la première et la seconde mi-temps de cette demi-finale, notamment en termes d’efficacité dans le jeu au sol ?

C’est difficile à expliquer, d’autant que le discours à la mi-temps était de ne pas baisser l’intensité. Car on savait que cette équipe des Harlequins était capable de revenir, de marquer des essais de loin, même en étant largement menée. Ces joueurs n’abandonnent jamais. Malgré cela, nous avons vécu cette période compliquée, où il y a eu beaucoup de revirements et des sorties de camp mal négociées. Après, lorsqu’ils sont dans une bonne dynamique, ces adversaires sont difficiles à arrêter. Peut-être aurions-nous dû avoir une meilleure gestion, notamment dans nos choix… Mais le bon côté, c’est que nous avons su rebondir. Il y a un concours important de Dorian (Aldegheri), puis un carton jaune de l’adversaire qui nous fait du bien en fin de match. L’équipe ne s’est pas démobilisée.

Pourtant, nous avons eu l’impression que vos premières règles étaient presque parfaites…

On sent par moments qu’il y a une certaine osmose sur le terrain, quand on se lance des ballons et que ça finit toujours dans les mains de quelqu’un. Ou même que ça se termine derrière la ligne. Il y a vraiment une sensation très agréable. C’est quelque chose que nous parvenons parfois à aborder mais que nous devons accomplir davantage. Nous sommes capables de faire des choses très difficiles parfois, qui sont aussi très belles à regarder, mais des choses plus simples nous posent des problèmes. C’est un peu paradoxal mais c’est notre vérité. Il faudra se concentrer là-dessus pour la finale car les Irlandais sont redoutables dans les phases de jeu cadrées.

Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné chez les Harlequins ?

Ils jouent très bien, ils ont beaucoup de grands joueurs partout sur le terrain. C’était une équipe différente de celle que nous avions battue en phase de groupes, car le contexte n’était pas le même. Honnêtement, on sentait qu’ils étaient extrêmement motivés… Quand ils jouent en pleine confiance, ce n’est pas facile de se défendre contre eux. Ce fut le cas en seconde période, et il était indispensable de reprendre le contrôle du match. Heureusement, nous l’avons fait.

Que vous inspire le fait de retrouver la finale, après deux échecs successifs en demi-finale ?

Cela nous inspire d’autant plus qu’il nous reste un match pour remporter un trophée ! C’est pourquoi chacun de nous s’entraîne chaque jour. Depuis dix mois cette saison, voire plusieurs années, c’est notre objectif. Nous savons qu’il est extrêmement difficile d’y parvenir et que la dernière étape est certainement la plus difficile. Ce sera contre un adversaire qu’on connaît très bien, qui est compliqué à manœuvrer et qui a envie de gagner autant que nous. Cela fait deux fois que Leinster perd en finale. Ce sera un contexte particulier, auquel il faudra se préparer. Nous les connaissons très bien, ils nous connaissent très bien. A nous de le comprendre au mieux pour en sortir vainqueur.

N’avez-vous pas le sentiment que vos retrouvailles avec le Leinster, compte tenu de votre histoire commune ces dernières saisons, étaient un peu scénarisées ?

Honnêtement, pas vraiment. Quand les tableaux sont tombés, on se doutait évidemment, quand on connaît les qualités de cette équipe et son appétit pour cette compétition, que le Leinster se retrouverait à cette place. Mais, de notre côté, nous avons dû nous concentrer sur nous-mêmes. Nous étions bien conscients des objectifs fixés en interne et l’équipe s’est mise dans les meilleures conditions pour atteindre la demi-finale. Nous savions par expérience qu’il était très important d’aller au bout. Désormais, quel que soit l’adversaire, il reste encore une finale à jouer… Il y aura un heureux et un déçu à l’issue de cette rencontre. La volonté sera la même des deux côtés. Les joueurs du Leinster nous ont battus deux fois en demi-finale ces deux dernières années mais ils ont atteint la finale à deux reprises sans la gagner. Donc je ne sais pas qui est le plus malheureux dans l’histoire. Et voilà, ce sera une finale, quoi…

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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