Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
actualité économiqueNouvelles locales

coup d’envoi des débats à l’Assemblée nationale

Les députés s’emparent lundi en commission du très contesté projet de réforme des retraites, avant le test dans l’Hémicycle à partir du 6 février. Une soixantaine de parlementaires de la commission des affaires sociales examineront le texte qui prévoit notamment un recul de l’âge légal de 62 à 64 ans.

Avant la mobilisation dans la rue mardi 31 janvier, les députés donnent lundi le coup d’envoi des débats en commission sur le projet très contesté de réforme des retraites, avec une opposition de plus en plus soulevée par la fermeté sans faille affichée par le gouvernement. .

Dès 9h30, la soixantaine de parlementaires de la commission des affaires sociales travailleront, article par article, sur le texte qui prévoit un abaissement de l’âge légal de 62 à 64 ans et une accélération de l’allongement de la durée de cotisation, avant la essai dans l’Hémicycle à partir du 6 février sur la réforme phare du second quinquennat Macron.

Dès dimanche, le ton est franchement monté d’un cran après les déclarations de la Première ministre, Élisabeth Borne, assurant que le report de l’âge de départ n’est « plus négociable », et celle du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, accusant les Nupes de vouloir « marécager le pays ».

Depuis son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), la patronne des députés RN Marine Le Pen a mis en garde le Premier ministre qui « ne doit pas aller trop loin, car, parti comme c’est parti, ce n’est pas du tout impossible ». que sa réforme des retraites ne sera pas votée ».

Coup de menton

Le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a reproché à Elisabeth Borne de « gonfler le torse », ajoutant : « Ils veulent passer en force, donc la meilleure réponse sera des millions de personnes dans la rue mardi ».

Même le vice-président exécutif de LR Aurélien Pradié a critiqué le « coup de menton » du Premier ministre et de « l’agitateur » Gérald Darmanin qui jette « de l’huile sur le feu ».

Dans tous les cas, le temps sera compté au Palais Bourbon. Les députés ont jusqu’à mercredi 20 heures pour se prononcer sur les quelque 7.000 amendements déposés, dont la grande majorité par l’alliance de gauche Nupes.

C’est loin des 22 000 amendements en commission sur la précédente tentative de réforme de 2020, mais les députés risquent aussi de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout.

Les délais serrés sont imposés par le vecteur choisi par l’exécutif, un projet de budget rectificatif de la Sécu, qui limite à cinquante jours au total les débats au Parlement.

Les échanges pourraient être particulièrement tendus mardi, jour de mobilisation nationale interprofessionnelle. Après celle du 19 janvier, qui a vu 1 à 2 millions de personnes manifester contre la réforme, les syndicats espèrent faire au moins aussi bien, en vue d’une montée en puissance du mouvement. Un espoir renforcé par des sondages attestant d’un rejet grandissant dans l’opinion publique.

Alors que la grève s’annonce très populaire dans les transports et à l’école, négliger ces « mobilisations à grande échelle […] serait une faute [pour le gouvernement comme pour le Parlement]», a prévenu samedi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

tenir la tranchée

La gauche caresse un projet « solitaire, injuste et injustifié » voire « anti-femmes ». Ses élus s’opposent aux 64 ans dans leur ensemble et refusent de faire obstruction, évitant des amendements purement formels. « Nous allons adapter nos tactiques au fur et à mesure, nous voulons que l’article 7 soit discuté [sur l’âge]», indique l’Insoumise Clémentine Autain.

Les députés RN combattent le report de l’âge, mais réservent leurs forces pour l’hémicycle.

De son côté, la droite, dont les voix sont cruciales pour que le texte soit adopté, fait monter les enchères. Les LR ont des revendications pour les femmes aux carrières hachées, celles qui ont commencé à travailler à 20 ans, sur les droits familiaux et encore un report de l’entrée en vigueur de la réforme.

La majorité présidentielle n’est pas en reste, mais a été priée de freiner ses ardeurs pour maintenir l’équilibre financier de la réforme. L’idée de contraintes plus fortes autour de l’emploi des seniors dans les grandes entreprises fait pourtant son chemin chez Renaissance.

Qu’il soit adopté ou non en commission, le projet sera présenté en séance le 6 février. C’est la version initiale qui sera déposée, sans les amendements adoptés en commission. C’est la règle pour les textes budgétaires.

Deux semaines d’échanges sont prévues dans l’Hémicycle, avec dans l’arène les ministres du Travail, Olivier Dussopt, et des Comptes publics, Gabriel Attal, face à des députés promettant de « tenir la tranchée ».

Avec l’AFP

Toutes les actualités du site n'expriment pas le point de vue du site, mais nous transmettons cette actualité automatiquement et la traduisons grâce à une technologie programmatique sur le site et non à partir d'un éditeur humain.
Photo de Cammile Bussière

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page