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Editorial La Presse de la Chaîne
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L’association Ensemble contre le projet d’enfouissement d’Éroudeville avait invité la population à se réunir ce Samedi 21 septembre 2024 devant l’écocentre de Ham (Manche), géré par Veolia.
Environ 180 personnes ont répondu, venant notamment de Ham, Urville-Bocage, Lestre, Saint-Marcouf, Azeville, Ozeville, Éroudeville, Saint-Floxel, Hémevez, Montebourg…
Annie Traves de l’association s’est adressée à l’auditoire : « Au sujet de 54 points de fuite qui avait été vu par les drones, c’est leopacité totale. Nous n’avons absolument aucune idée de ce qui a été scellé et de ce qui ne l’a pas été. Le fait est que la nuit, nous avons parfois ces bouffées de gaz OMS exploser. Et, honnêtement, cela semble être similaire à ce qui se passait à La Feuillie il y a des années.
Ces bouffées de gaz qui explosent comme ça la nuit, c’est dégueulasse, ça peut être à 2 heures, 3 heures du matin. On se réveille parce qu’il y a une odeur de gaz qui arrive dans les chambres.
L’association est revenue sur le niveau des lixiviats qui, depuis le 15 août, est conforme. « Preuve que les odeurs ne sont pas directement liées à la pluie », ont-ils poursuivi.
Comme indiqué dans l’annonce, le Président est revenu à la 1 000 euros par jour d’amende que Veolia doit payer. Ce dernier le conteste, estimant que ce n’est pas justifié. « Que pensez-vous de 1 000 euros, combien mettriez-vous ? », a demandé le président. « La majorité de l’auditoire a répondu 10 000 euros. »
Les membres ont invité la population à faire connaître son sentiment.
Patrick Gille, président de l’association « Respire en Val de Sée » à une vingtaine de kilomètres d’Avranches, s’est adressé à l’assistance. Chez lui, ils disposent d’une déchetterie gérée par Champs Jouault, fondée par la famille Loisel en 2009.
« Ils demandent une extension de 18 hectares. En principe, la fin est prévue pour 2031 (interdiction d’enterrer après 2031, NDLR). Avec l’extension, cela serait repoussé à 2051. Nous sommes indignés par la carcasses d’animaux qui ont été enterré. On a pris des mesures, on avait 180 tonnes, sinon ça aurait été 250 tonnes. Dans la commande, le transport devait se faire dans un camion scellé. Mais toutes les précautions n’ont pas été prises car on voyait les jus couler. On a des déchets de voiture. On a les rapports sur leur site, mais on ne peut pas les imprimer directement.
A proximité de Saint-Pair-sur-Mer, « il y aura une décharge gérée par la Sphère », a-t-il poursuivi. « Les alternatives n’ont pas été développées et étudiées ».
Pour être plus fort, Patrick Gille a proposé à l’association d’Éroudeville et à d’autres associations qui ont des problèmes de déchets créer un collectif« Si nous sommes ensemble, nous serons plus forts, nous pourrons mettre les pouvoirs publics devant le fait accompli. »
Concernant les pouvoirs publics, « nous avons une réunion avec le sénateur, le préfet et le sous-préfet début octobre », a précisé Monique Gousset, la présidente.
Pour Christèle Castelein, maire de Saint-Cyr et conseillère départementale, « les choses qui se sont passées étaient prévisibles. On avait trois fois plus de risques que d’habitude d’avoir des odeurs. Il est clairement indiqué que les rapports de la Commission doivent être mis sur leur site et, comme par hasard, ils ont oublié de les mettre, c’était un oubli. »
« Nous sommes partis en vacances pendant deux semaines. Quand nous sommes revenus, deux jours plus tard, j’avais mal de tête jusqu’à vomissement« S’ils ont des problèmes techniques, ce n’est pas aux riverains de trouver des solutions. J’ai vu 150 à 200 cigognes venir sur le site. On les laisse manger », explique Stéphane Mesnil, un riverain du site.
En conclusion, Gilberte et Dany ont déclaré : « C’est une honte de construire des décharges dans des petites villes. »
Dans la foule, on entendait : « Il faut bloquer les camions »…
De notre correspondante Claudine KEMPF
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