La Corse produit une grande partie de sa richesse grâce au tourisme, mais celle-ci est mise à mal en raison du prix des transports. L’année 2023 avait déjà été mauvaise pour le secteur du tourisme et 2024 s’annonce pire.
Partir en vacances en Corse cet été, oui, mais à quel prix ? Ceux qui souhaitent passer leurs vacances sur l’Île de Beauté savent que le prix du transport semble excessif. En haute saison, un vol Paris-Bastia ou Lille-Ajaccio peut coûter entre 300 et 500 euros, et une place sans voiture sur un bateau coûte une centaine d’euros par personne. Pour une famille, le transport représente donc un coût difficilement envisageable, rapporte Le Point.
Les professionnels du tourisme de l’île déplorent vivement cette situation. De plus, les vacances de Pâques et les ponts de mai sont un bon indicateur pour se faire une idée de la fréquentation de l’île cet été. « Pour le moment, nous avons atteint 60 % d’occupation maximale »confie Benoît Chaudron, vice-président du Syndicat des Métiers et Industries de l’Hôtellerie de Corse.
La stratégie de « saisonnalisation » Dans la question
Si les coûts de transport ont augmenté, c’est notamment en raison de la volonté de « désaisonnaliser » visites sur l’île de l’exécutif nationaliste. En effet, le nombre de voyages vers la Corse en été a drastiquement diminué. Selon le mécanisme de l’offre et de la demande, les prix ont explosé.
Par ailleurs, le nombre de résidences secondaires est exceptionnellement élevé en Corse. Près de 29 % des logements sont des résidences secondaires, selon l’Insee, soit trois fois plus que la moyenne nationale. Les propriétaires de ces maisons souhaitent partir en Corse pendant les vacances et « ce sont les voyageurs qui monopolisent les sièges dans les avions, au détriment des touristes qui participent davantage à l’activité commerciale »explique Benoît Chaudron à nos confrères.
publié le 19 mai à 20h08, Philippine Rouvière Flamand, 6Medias
