Corentin Moutet réalise un troisième tour malgré la pluie et un gros passage à vide
Le Français a éliminé Alexander Shevchenko pour devenir la deuxième Tricolore à atteindre le troisième tour, jeudi, après Chloé Paquet plus tôt dans la journée.
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Il y aura donc au moins deux Français au troisième tour de Roland-Garros. Dans un match interrompu à plusieurs reprises par la pluie, Corentin Moutet a fini par s’imposer face au Kazakh Alexander Shevchenko, 59ème joueur mondial, en quatre sets (6-4, 6-2, 0-6, 6-3) après 2h53 de jeu, Jeudi 30 mai. Comme à son habitude, le joueur de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) a fait le show, répondant à l’attaque de son adversaire, qui a aliéné le public du court Simonne-Mathieu dès le deuxième set.
79ème au classement ATP, Corentin Moutet a fait une démonstration des deux premiers tours, dévoilant aux yeux de supporters avides toute la palette de son jeu : coups droits longs, drop shots, services à la cuillère ou lobs. Le tout sous le « Moutet, Moutet » qui descendaient des tribunes. Après une interruption par la pluie, le troisième set a failli s’avérer fatal aux Tricolores, battus catégoriquement 6-0 en 33 minutes, mais ils ont peu à peu repris leurs esprits, dans un court se transformant en kop géant, totalement engagé à leur cause.
Sous le soleil revenu inonder la terre battue du court Simonne-Mathieu, Corentin Moutet a mené les échanges, si calmes que le public, venu avec trompettes et perruques tricolores, s’est d’abord contenté de se lever face aux drop shots dévastateurs du Français. . En face, le Kazakh s’ennuyait lui aussi et décidait de chambrer son adversaire du jour après une balle de break sauvée : les doigts tournés vers son oreille, il provoquait le public français. Mauvaise idée.
Corentin Moutet, piqué dans son orgueil, breake et remporte d’emblée le set, reprenant évidemment la célébration de son adversaire et emportant finalement toutes les tribunes avec lui. Derrière, il a roulé, s’amusant à servir à la cuillère à la demande des spectateurs et pouvant toujours compter sur l’homme à la casquette noire derrière lui, pour le rassurer lorsque ses retours se terminaient dans les filets.
« Qu’est-ce que j’ai dis? »il s’est enfin amusé sur un court Simonne-Mathieu devenu son jardin. « J’espère pouvoir le dire cinq fois de plus» a prolongé celui qui rencontrera l’Autrichien Sebastian Ofner, 45e mondial, sur ce même court au troisième tour. Merci à ceux qui sont restés malgré la pluie, c’est une longue journée pour nous et surtout pour vous. »