Contre le vol de bagages dans les trains, cette astuce (validée par la SNCF) rencontre un succès auprès des voyageurs
Face à l’augmentation des vols durant la période estivale, les voyageurs ferroviaires redoublent de précautions et trouvent des moyens pour éviter que leurs effets personnels ne finissent entre de mauvaises mains.
Des TGV pleins et un parfum d’insouciance estivale. L’été est une période particulièrement propice aux vols de bagages dans les trains. Malgré les appels à la vigilance des chefs de train (« Ne laissez pas vos bagages sans surveillance« ), les voleurs profitent de l’inattention des voyageurs pour dérober leurs sacs et valises à la gare de départ ou aux arrêts intermédiaires. Face à la hausse des vols, certaines compagnies prennent des mesures. C’est le cas d’ÖBB, en Autriche, qui a équipé ses nouveaux trains Railjet de cadenas intégrés aux racks, utilisables avec un code PIN ou la puce NFC d’un smartphone.
Mais en l’absence de tels équipements dans les trains français, les voyageurs doivent redoubler de prudence et trouver des solutions de contournement. Ils sont par exemple de plus en plus nombreux à attacher leurs bagages avec un cadenas. Une astuce autorisée par la SNCF, à condition que les effets personnels soient rangés dans les espaces prévus à cet effet (au-dessus des sièges, entre les sièges disposés dos à dos ainsi qu’aux extrémités des voitures) et à condition que cela n’empêche pas les autres voyageurs de ranger les leurs.
La SNCF n’est pas responsable en cas de vol.
Même s’ils ne préviennent pas les vols, les voyageurs peuvent aussi glisser dans leurs bagages des dispositifs de localisation comme l’AirTag d’Apple ou le SmartTag de Samsung. De la taille d’une pièce de deux euros, ces étiquettes discrètes permettent de localiser un objet en temps réel sans passer par Internet en se connectant via Bluetooth à d’autres smartphones situés à proximité. De plus en plus de passagers aériens les utilisent pour localiser leurs bagages et avoir une preuve si leur compagnie aérienne nie les avoir perdus.
Autant de précautions utiles quand on sait qu’en cas de vol de bagages, les passagers blessés ne peuvent formuler aucune réclamation auprès de la SNCF. Le transporteur « SNCF n’assume aucune responsabilité pour les bagages à main, qui restent sous la garde exclusive du voyageur même lorsqu’ils sont placés dans les emplacements prévus à cet effet, en fin ou au milieu du transport, sauf preuve d’une faute de ce dernier. Si une telle preuve est apportée, le montant de l’indemnisation à verser par la SNCF ne pourra excéder 360 €« , indiquent les conditions générales de vente de SNCF Voyageurs.
Les transporteurs, qu’ils soient ferroviaires, aériens ou maritimes, ne sont responsables que si les bagages sont enregistrés, ce qui n’est pas le cas dans les trains français. En cas de vol, les voyageurs peuvent se tourner vers leur assurance voyage, qu’elle soit complémentaire ou intégrée à leur carte bancaire, à condition d’avoir déposé plainte. Cependant, la plupart des contrats ne couvrent pas les objets de valeur et excluent les vols commis à la suite d’une simple inattention ou négligence de l’assuré.
EN VIDÉO – Désormais, le nombre de bagages autorisés à bord des TGV inOui et Intercités est limité