Alors que la saison du moustique tigre s’apprête à débuter, les Alsaciens tentent de se protéger de cet insecte qui a largement colonisé la France depuis 20 ans. A Bischheim (Bas-Rhin), la mairie a pris l’initiative de distribuer des moustiquaires.
Petit, certes, mais très colonisateur. Le moustique tigre est largement implanté en France depuis de nombreuses années, y compris en Alsace. De nombreux habitants tentent de se protéger de cet insecte originaire d’Asie du Sud-Est.
Sur le marché de Bischheim (Bas-Rhin), la mairie a pris l’initiative de distribuer gratuitement des moustiquaires. L’objectif : protéger les poubelles et autres récipients de récupération d’eau pour éviter que les moustiques n’y pondent leurs œufs.
« Le problème du moustique tigre prend de l’ampleur et beaucoup de nos concitoyens sont extrêmement touchés », déclare Jean-Louis Hoerlé, maire de Bischheim.
La mesure a été adoptée par bon nombre de résidents qui ont équipé leurs extérieurs de ces moustiquaires.
Un pic d’activité dès le mois d’août
Cette mesure arrive à point nommé, car la population de moustiques tigres devrait intensifier sa présence dans quelques semaines.
« Nous entrons tout juste dans la saison du moustique tigre, ce n’est donc que le début. Leur pic d’activité se situe en août/septembre. Il faut donc faire attention à ces eaux stagnantes dès maintenant et agir dès maintenant pour éviter que les populations ne se multiplient », explique Alexis Bergeron, agent de démoustication dans le Bas-Rhin.
Les habitants doivent en effet faire preuve de prudence, car le sujet est un enjeu de santé publique. Depuis le début de l’année, la France métropolitaine connaît un nombre record de contaminations par des maladies comme la dengue. Un premier cas autochtone a été signalé le 8 juillet dans l’Hérault.
Cette espèce d’insecte s’est progressivement implantée dans toutes les régions françaises au cours des 20 dernières années. Seule la Normandie lui avait échappé jusqu’à cette année. Mais l’ARS a confirmé sa présence dans la commune de Bois-Guillaume, non loin de Rouen, en mars dernier.
En juin dernier, l’Institut Pasteur rappelait dans un communiqué l’importance de surveiller les cas de virus transmis par les moustiques tigres à Paris en raison des Jeux olympiques. La crainte d’une vague d’infections due à l’arrivée de nombreux touristes est forte.