Contrairement aux engagements de la SNCF, l’augmentation du prix des billets TGV dépasse l’inflation

La SNCF avait promis de ne pas augmenter les prix de ses trains à grande vitesse de plus de 5 %. La promesse du président Jean-Pierre Farandou, faite sur franceinfo mi-décembre, va « à la merde ». C’est le constat dressé par l’Autorité de régulation des transports jeudi 27 juin, qui fait que le chiffre ne fait l’objet d’aucune polémique. Une hausse de 7% est clairement un rattrapage tarifaire de la part de la SNCF après la forte baisse liée à la crise sanitaire.

La hausse du prix moyen des billets cache des disparités. L’Autorité de régulation des transports constate que l’offre low-cost OUIGO a augmenté de 10 % sur un an (entre 2022 et 2023). Une hausse d’environ 10 % alors que l’inflation générale s’élève à 4,8 %. Autre constat fait par l’administration : plus le taux d’occupation des trains est élevé, plus les prix augmentent.

Les prix augmentent, mais le nombre de trains disponibles diminue. Le service rendu est donc moins efficace pour l’usager, le client. Cette baisse du volume de trains disponibles est due aux différentes grèves qui ont rythmé l’année 2023. L’Autorité de régulation souligne que, sans ces mouvements sociaux, l’offre de transport TGV aurait augmenté de 2 %. Les prix des billets augmentent plus vite que l’inflation, certes, mais pour les liaisons à grande vitesse, les tarifs restent aujourd’hui plus bas qu’en 2019, avant la crise du Covid.

Ce rattrapage tarifaire de la SNCF coïncide avec un engouement croissant pour le train. Ce type de transport, et c’est un phénomène européen, est de plus en plus prisé par une clientèle désireuse de faire des économies et d’opter pour des transports moins polluants. Une aubaine pour la concurrence des compagnies internationales qui gagnent des parts de marché en France, plus qualitatives, moins chères. Un véritable défi quotidien pour la SNCF.