Dans le domaine énergétique, le Kazakhstan a toujours fait un choix clair : ne pas inclure le nucléaire dans son mix énergétique. Toutefois, cette doctrine semble avoir changé. Ainsi, le pays annonce son premier projet de centrale nucléaire dans le pays.
Le Kazakhstan franchit une étape majeure avec l’annonce de la construction de sa première centrale nucléaire. Les Kazakhs viennent de voter en faveur de la construction de la première centrale électrique du pays. Ainsi, avec environ 70% de voix en faveur du projet, selon les sondages, le référendum marque un moment décisif pour ce pays d’Asie centrale, premier producteur mondial d’uranium. Par ailleurs, le président Kassym-Jomart Tokayev estime que ce projet représente le « le plus grand projet de l’histoire du Kazakhstan indépendant « .
Le référendum est une victoire politique pour le gouvernement kazakh. Ce dernier a mené une campagne en faveur du projet sans réelle opposition. Et ce, malgré les réticences d’une partie de la population. Par exemple, le gouvernement a pris des mesures pour encourager la participation, comme la gratuité des transports publics dans les grandes villes le jour du scrutin. Toutefois, les opposants au projet n’ont pas pu réellement s’exprimer. En effet, les manifestations contre ce projet de centrale nucléaire ont été réprimées.
Avec des réserves colossales d’uranium, représentant près de 50 % de la production mondiale, le Kazakhstan semble prêt à se développer ses ressources pour produire sa propre énergie. Cette décision est également motivée par un déficit énergétique chroniquenotamment dans le sud du pays, où vit près de la moitié des 20 millions de Kazakhs. Le choix du nucléaire est stratégique, car il pourrait permettre au pays de réduire sa dépendance aux énergies fossiles et surtout de combler son déficit énergétique. La France (via EDF), ainsi que des acteurs russes, chinois et sud-coréens sont en lice pour participer à ce projet d’envergure.
La centrale nucléaire sera située près du village d’Ulken, sur les rives du lac Balkhach. C’est un site symbolique. En effet, cette région a été profondément marquée par les 450 essais nucléaires soviétiques réalisés entre 1949 et 1989. Ces essais ont exposé plus de 1,5 million de personnes aux radiations, laissant un lourd héritage nucléaire dans les mémoires collectives. La question nucléaire est donc particulièrement sensible au Kazakhstan. Malgré les inquiétudes, le gouvernement kazakh assure que les technologies utilisées seront les plus sûres et les plus avancées.
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