continuer à les utiliser dans les grandes surfaces en 2025 serait « un scandale », estime Thierry Marx
Les titres-restaurant « ont été créés pour les restaurants », leur extension à la grande distribution est un « scandale » et prive les restaurateurs d’une manne estimée à « 576 millions d’euros », a assuré le restaurateur Thierry Marx sur RMC samedi matin.
Le gouvernement a récemment annoncé que l’extension du recours aux titres-restaurant pour l’achat de produits non directement consommables dans les grandes surfaces (farine, pâtes, riz, viande…), mis en place depuis 2022 et plébiscité par les usagers, allait faire l’objet d’arbitrage « dans les prochains jours ».
Double plafond, un autre titre… Les propositions des restaurateurs
Vendredi, l’autre syndicat du secteur, le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR), a reconnu que les consommateurs y voyaient « un avantage en termes de pouvoir d’achat » mais a plaidé pour ne pas « continuer à mettre à mal tous les titres-restaurants vers la grande distribution, » selon le restaurateur Romain Vidal, en charge du dossier au sein du GHR.
Il a préconisé « un double plafond de paiement journalier : un plafond à 15 euros dans les supermarchés et un plafond à 25 euros dans les restaurants ». De son côté, Thierry Marx réclame la création d’un autre titre « alimentation durable » destiné à la grande distribution.
Edenred, émetteur de titres-restaurant, avait précédemment indiqué qu’il n’était « en principe » pas favorable à la pérennisation de cette prolongation. Le chèque restaurant est un « avantage social, destiné à vous aider à bien manger pendant votre journée de travail. Il est donc important qu’à long terme, il reste ancré dans la restauration collective, pour que les entreprises continuent d’accepter de le financer », estime le groupe.