consultations finales, Cazeneuve à l'Elysée avant Bertrand
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consultations finales, Cazeneuve à l’Elysée avant Bertrand

consultations finales, Cazeneuve à l’Elysée avant Bertrand

Le dénouement approche dans la quête d’un Premier ministre. Emmanuel Macron reçoit lundi Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, dont les noms sont évoqués pour Matignon, ainsi que François Hollande et Nicolas Sarkozy dans le cadre de consultations pour trouver une personnalité qui ne sera pas immédiatement censurée par une majorité de députés.

Arrivé le premier à 8h45, l’ancien Premier ministre socialiste est prêt à revenir à Matignon même si rien n’est joué près de deux mois après les élections législatives qui ont abouti à une Assemblée nationale sans majorité.

« Bernard Cazeneuve ne le demande pas, mais s’il le fait c’est par devoir et pour éviter des difficultés supplémentaires au pays »son entourage l’a expliqué dimanche.

Emmanuel Macron, qui pourrait procéder à cette nomination mardi, cherche un Premier ministre qui ne soit pas immédiatement censuré à l’Assemblée nationale.

C’est en mettant en avant ce motif qu’il a rejeté la candidature de Lucie Castets, présentée par les partis du Nouveau Front populaire (LFI-PS-Ecologistes-PCF), alliance de gauche arrivée en tête des dernières législatives.

Mais Emmanuel Macron souhaite aussi que le bloc central fasse partie de la future majorité. « Il faut inventer une troisième forme de la Ve République : ni coalition, ni cohabitation »selon son entourage.

Premier ministre : dernières concertations, Cazeneuve à l'Elysée avant Bertrand

Ministre de l’Intérieur lors des attentats de 2015, puis Premier ministre durant les derniers mois du quinquennat de François Hollande, Bernard Cazeneuve, 61 ans, a quitté le PS en 2022, farouchement opposé à l’alliance avec LFI au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).

S’il pourrait bénéficier du soutien du bloc central et d’une partie de la droite, il n’est soutenu par aucun parti de gauche, même si son arrivée à Matignon pourrait diviser les socialistes.

Premier ministre de droite ?

« Je ne lui laisse aucune chance. Il appartient au vieux monde du hollandisme, dont nous voulons tourner la page. »a répété lundi sur France 2 la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot.

« Quelles garanties a Bernard Cazeneuve, sinon d’être demain en réalité prisonnier d’une majorité, d’une coalition, celle d’Emmanuel Macron (…) alors même qu’il n’a pas obtenu et même recherché le soutien du Front populaire ? »a souligné le Premier secrétaire du PS Olivier Faure sur BFMTV/RMC.

Reçu à 11h00, François Hollande ne devrait pas dissuader Emmanuel Macron de nommer Bernard Cazeneuve, contrairement à Nicolas Sarkozy qui est attendu à 12h15

L’ancien président veut un « Premier ministre de droite » et juge que Xavier Bertrand serait « un bon choix ».

Le président des Hauts-de-France, âgé de 59 ans, qui n’a pas caché son intérêt pour le poste, succédera à Emmanuel Macron à la tête du cabinet.

Mais ce partisan d’une droite gaulliste et sociale n’a pas le soutien des dirigeants des Républicains, emmenés par Laurent Wauquiez, qui veulent arriver comme adversaires à la présidentielle de 2027 et refusent toute coalition ou participation au futur gouvernement.

Pour le RN Jean-Philippe Tanguy, MM Cazeneuve et Bertrand « sont plus ou moins des macronistes défroqués ». Si le parti d’extrême droite ne pouvait pas immédiatement censurer un nouveau Premier ministre, il « sans aucun doute » au moment du budget, a-t-il ajouté sur TF1.

Il est également nécessaire qu’Emmanuel Macron et son futur Premier ministre s’entendent sur les termes de leur accord, qui ne doit pas être « une cohabitation de confrontation » mais un « coresponsabilité » m

selon le chef du Modem François Bayrou qui devrait également être reçu dans l’après-midi. « Une coalition »osons-nous dire dans l’entourage présidentiel, en utilisant un néologisme qui mélange les mots cohabitation et coalition.

L’impopulaire réforme de la retraite à 64 ans sera l’un des sujets délicats à aborder alors qu’Emmanuel Macron craint de voir son bilan s’effondrer. Pourquoi pas un  » geler «  une réforme et de nouvelles discussions avec les syndicats, plutôt qu’une abrogation pure et simple, a déclaré dimanche le député PS Jérôme Guedj.

Le temps presse cependant pour former un nouveau gouvernement, puisque le budget 2025 doit être présenté au Parlement au plus tard le 1er octobre. Marine Le Pen a renouvelé lundi sa demande d’une session extraordinaire du Parlement en septembre, dont l’ordre du jour devrait inclure : « Un débat sur les finances publiques ».

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