« Avec cette décision, c’est tout un collectif (…) qui est bafoué« , proteste l’écrasante majorité de la rédaction, qui déplore que« Aucune explication valable n’a été fournie par le directeur de France Inter pour justifier ce choix. »Le 10 juillet, rappelle « Libération », Adèle Van Reeth avait indiqué à la rédaction que derrière cette décision, il y avait une volonté de dissocier la fonction d’éditorialiste de celle de chef du service politique.
A LIRE AUSSI : Adèle Van Reeth : « France Inter reste une chaîne extrêmement puissante alors que la radio s’affaiblit »
« Prétendre qu’un chroniqueur interne n’aurait pas les mains libres pour faire son travail parce qu’il est également à la tête du département politique de la station est non seulement fallacieux mais aussi très inquiétant.« , grince la rédaction dans son communiqué. »Comme s’il fallait être dehors pour s’exprimer librement sur cette chaîne ! Drôle de conception de la liberté d’information et de l’indépendance du service public.« .
« Des décisions incompréhensibles »
Autres « décisions incompréhensibles« qui se sont produits ces derniers mois – mais non détaillés dans le communiqué – ont finalement confirmé la rupture entre la direction et la rédaction.
Outre la fin du « Grand dimanche soir », pourtant plébiscité par les auditeurs, la réalisatrice Adèle Van Reeth a annoncé de nouvelles coupes budgétaires et la suppression de plusieurs rubriques ou programmes, comme les portraits de Charlotte Perry dans « Des vies françaises » ou « C’est bientôt demain », une série de reportages sur l’actualité des luttes et mobilisations sociales réalisée par Antoine Chao. Dans un rare communiqué commun publié en mai 2024, « Libération » rappelle également que journalistes et producteurs de la chaîne s’étaient ainsi émus de la suppression de ces rubriques ainsi que du remodelage annoncé de « La Terre au carré ».