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consternation de l’ONU face à l’horreur dans l’enceinte de l’hôpital al-Chifa

consternation de l’ONU face à l’horreur dans l’enceinte de l’hôpital al-Chifa

C’était le plus grand hôpital de la bande de Gaza. Aujourd’hui, c’est un champ de ruines. Après deux semaines de siège, les forces israéliennes se sont retirées de l’enceinte de l’hôpital al-Chifa, utilisée, selon Tel-Aviv, comme base militaire par le Hamas. Des témoins sur place parlent de centaines de cadavres en décomposition tout autour de l’hôpital. A l’ONU, c’est la consternation.

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Lundi 1er avril, après 18 jours d’opérations, les troupes israéliennes se sont retirées du complexe hospitalier d’Al-Chifa à Gaza laissant derrière lui d’immenses destructions et cadavres.

L’armée a déclaré qu’elle avait « tué plus de 200 terroristes et arrêté plus de 900 personnes  » et a accusé le Hamas d’utiliser l’hôpital comme un  » centre de commandement « .

La Défense civile de Gaza fait état de 300 morts dans et autour de l’hôpital lors d’opérations israélien. Le coût humain pour les civils est épouvantable, admet Margaret Harris, porte-parole de l’OMS, s’adressant à notre correspondant à Genève, Jérémy Lanché :  » Au moins 21 patients seraient morts pendant le siège. Il n’y avait plus de nourriture, plus d’eau : ils devaient partager une bouteille pour 15 personnes. Il n’y avait plus de toilettes. Il y avait des patients en réanimation qui avaient des sondes urinaires mais il n’y avait plus de poches disponibles, donc vous imaginez l’horreur… »

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Une horreur qui perdure pour les quelques autres hôpitaux encore debout. Kamal Adwan accueille chaque jour une quinzaine d’enfants malnutris. Sans nourriture pour les bébés et leurs mères, la mortalité infantile explose à Gaza. Et ce sera pire maintenant qu’Al-Chifa n’est plus là.  » Détruire Al-Chifa signifie détruire le cœur du système de santé de Gaza, poursuit Margaret Harris. C’était un immense hôpital : 750 lits, 25 salles d’opération, 30 salles de soins intensifs… C’était l’endroit où les gens allaient pour être bien soignés. »

Dans les environs de l’hôpital al-Chifa, dans la ville de Gaza, le 1er avril 2024. REUTERS – Dawoud Abou Alkas

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Devons-nous rester à Gaza ?

Après la mort de sept autres travailleurs humanitaires dans une frappe israélienne, la question se pose également pour les agences onusiennes. Devons-nous rester à Gaza ? Ou évacuer les personnels ciblés, même lorsque leurs mouvements ont été communiqués à l’armée ? Depuis le début de la guerre, plusieurs ONG présentes à Gaza affirment que leurs employés ou leurs sites ont été touchés par des frappes israéliennes.

En raison de la difficulté d’acheminer l’aide humanitaire par voie terrestre vers le territoire sous blocus israélien, un premier bateau d’aide humanitaire est arrivé à Gaza depuis Chypre à la mi-mars. Mais un deuxième bateau, le Jenniferqui se trouvait à proximité de la côte de Gaza, a fait demi-tour et est revenu à son point de départ avec près de 240 tonnes de nourriture non livrées, après la frappe qui a entraîné la suspension des activités de WCK.

Près de 30 000 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans les opérations israéliennes, ponctuées de bombardements incessants, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas.

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