Consommation. Chips, noix de cajou, cacahuètes… Les Français adorent l’apéritif
Moment convivial et festif par excellence, l’apéritif est une habitude bien ancrée chez les Français. 61% d’entre nous déclarent en faire un au moins une fois par mois, selon une étude réalisée par l’Obsoco et le Syndicat des apéritifs à croncher .
78% des consommateurs d’apéritif déclarent préférer le déguster à la maison ou entre amis plutôt que dans un bar ou un restaurant. Les arguments qu’ils avancent sont plus de convivialité et plus d’intimité. Les apéritifs faits maison sont également plus économiques. Une justification avancée par 84% des Français.
Une habitude qui profite aux fabricants de biscuits salés, produits que l’on retrouve 9 fois sur 10 sur la table de l’apéritif. En 2023, les ventes en volume ont enregistré une hausse de +1,5% pour 205.881 tonnes de produits commercialisés, selon les chiffres de l’interprofession. La catégorie la plus plébiscitée reste celle des graines salées (cacahuètes, pistaches…), avec une hausse des ventes de +2,6%, suivie par les biscuits soufflés et les tuiles (+1,4%).
74,6 euros par an pour les graines et les biscuits salés
Si l’inflation a ralenti la consommation des ménages dans certains secteurs alimentaires, ce n’est pas le cas dans ce département. « Nous avons constaté qu’en cas de crise (Covid, guerre en Ukraine, inflation…), l’apéritif survit aux perturbations. C’est même un moment de refuge pour les Français qui ont besoin d’une bulle de lâcher prise et de convivialité », observe Nelly Bonnet, secrétaire générale du Syndicat des apéritifs à croquer.
Même si les prix de ces plaisirs salés ont augmenté avec l’inflation, les Français se permettent de les avoir. Pour une raison simple : « C’est un produit qui, même s’il augmente légèrement, reste très abordable », constate Nelly Bonnet. Pour 4 consommateurs sur 5, le prix n’est pas un frein. En 2023, les Français ont alloué un budget moyen de 74,6 euros par foyer aux biscuits apéritifs. Ils les achètent également plus souvent (18,7 actes d’achat par an).
Noix de cajou et cacahuètes, stars de l’apéritif
Trois grandes catégories peuvent être distinguées dans les apéritifs à croquer : les graines (pistaches, cacahuètes…) représentent 43 % du marché (en volume), les soufflés, tuiles et tortillas 39 % et les biscuits et bretzels 18 %. Parmi toutes les références, quelques produits se démarquent auprès des consommateurs. Les ventes de noix de cajou et de cacahuètes ont augmenté respectivement de 6% et 6,5%, celles des biscuits soufflés aux cacahuètes de 13%, des bretzels de 7,1%, des tuiles salées de 4,8% et des tortillas de 3,1%.
Le rayon biscuit salé est en constante évolution, avec l’arrivée de nouveaux goûts, de nouvelles textures, mais aussi d’aliments moins salés. « Les fabricants travaillent constamment à améliorer leurs produits. C’est un secteur dans lequel de nombreuses innovations et nouveaux produits apparaissent chaque année. Les recettes ont tendance à s’améliorer nutritionnellement, avec une simplification des recettes et moins d’ingrédients et d’additifs », explique notre interlocuteur.
Un secteur en constante innovation
Les chips traditionnelles ne sont pas en reste. La consommation de ces fines tranches de pommes de terre frites et salées a augmenté de 60 % en 10 ans, selon les chiffres du GIPT (Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre). Et ce, malgré l’inflation qui a fait grimper les prix. Ce secteur est porté par les entreprises françaises et notamment la marque bretonne Brets, qui ne cesse d’innover en proposant des goûts toujours plus originaux.
L’apéritif est aussi un moment de saison : avec le retour espéré des beaux jours et des compétitions sportives (Euro de football, Jeux Olympiques…), la tentation devrait être grande et les opportunités se multiplier.
Etude quantitative Obsoco pour le Syndicat des Apéritifs Crunchables basée sur une enquête réalisée en ligne du 11 au 19 mars 2024 auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population de France métropolitaine âgée de 18 à 75 ans (panel Respondi).