Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
actualité économiqueNouvelles locales

Conseil Constitutionnel. Qui sont les 9 « juges » qui décideront de l’avenir de la loi sur les retraites ?


Rue Montpensier, il n’y a pas de constitutionnalistes, peu d’avocats de carrière, surtout des politiciens expérimentés et des hauts fonctionnaires aux CV rutilants. « Tant qu’on nommera des ex-ministres, des ex-membres de cabinets ministériels ou des ex-parlementaires, on demandera à ceux qui ont fait la loi de la juger »tacle la professeure de droit public Lauréline Fontaine, critique acide du Conseil constitutionnel.

Quatre de ses membres ont été nommés par le pouvoir en place : deux par l’ancien président de l’Assemblée nationale et historique de la Macronie, Richard Ferrand, et deux par Emmanuel Macron lui-même. Aucun n’est concerné par le report de l’âge légal de la retraite, puisqu’ils ont tous plus de 64 ans. Oseront-ils déclarer la guerre au gouvernement en censurant la loi, ce qu’ils devraient faire en vertu de la Constitution, selon de nombreux juristes ? Portraits.

Laurent Fabius, président

Sa voix compte double en cas d’égalité dans les décisions du Conseil. Le socialiste, plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Ve République, préside l’institution depuis 2016 et achèvera son mandat en 2025.

Laurent Fabius, 76 ans, a tenté de moderniser l’institution en médiatisant davantage son action, mais il s’est rarement opposé aux décisions de l’exécutif. Le Conseil, sous sa présidence, a validé toutes les restrictions de liberté pendant l’état d’urgence sanitaire, y compris le laissez-passer de vaccination, qui avait été vivement critiqué par les associations de défense des libertés fondamentales. En revanche, il avait contesté l’article controversé de la loi sur la sécurité mondiale, qui interdisait de filmer les policiers en opération.

Alain Juppé, le « droit à l’oubli »

A deux reprises, l’ancien Premier ministre de Chirac a plaidé le « droit à l’oubli » lors de sa nomination au Conseil. D’abord, en évoquant sa condamnation pénale en 2004, dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.

Puis sur ses cours de droit constitutionnel, qui remontent à quelques décennies. Ce Macron-compatible, n’a pas un profil d’avocat mais de politique, et c’est en vertu de cela que Richard Ferrand a proposé son nom en 2019, pour remplacer Lionel Jospin.

Michel Pinault, le casanier

Double diplôme HEC et ENA, un pied dans le secteur privé, l’autre dans le secteur public.

L’ancien conseiller d’État, 75 ans aujourd’hui, a exercé des fonctions exécutives pendant douze ans chez l’assureur privé Axa, de 1992 à 2004, avant de revenir au Conseil d’État, puis de devenir « sage » en 2016.

Jacqueline Gourault, la cohésion macroniste

« Il n’est précisé nulle part qu’il faut avoir fait des études de droit pour siéger au Conseil. C’est ainsi que le député macroniste Olivier Becht rassure Jacqueline Gourault lors de l’audition préalable à sa nomination en 2022.

L’ancien sénateur Modem, ministre de la Cohésion des territoires d’Emmanuel Macron entre 2018 et 2022, a été nommé par le président de la République pour des raisons politiques plus que pour sa connaissance de la Constitution. L’intersyndicale a également demandé, en vain, qu’elle se retire de tout dossier relatif à la réforme des retraites, puisqu’elle était membre du gouvernement lorsque le chef de l’Etat travaillait sur son programme de second mandat.

Véronique Malbec, une nomination controversée

La nomination, en mars 2022, de l’ancien directeur de cabinet du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, au Conseil a été faite sur proposition de Richard Ferrand. Cela n’a pas manqué de susciter la polémique.

Cette magistrate des Landes de 64 ans, qui a fait ses armes à la fois comme procureur général à Rennes et à Versailles, puis à la chancellerie, a été la responsable hiérarchique du parquet qui a classé sans suite l’affaire des Mutuelles de Bretagne dans laquelle était impliquée… Richard Ferrand. Suffisant pour que son entrée au Conseil soit soupçonnée d’être un limogeage, ce dont l’épouse de Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, s’est toujours défendue.

Jacques Mézard, l’atout terroir

Chez les Mézard, l’un est sénateur du Cantal de père en fils : après son père, Jean, Jacques a hérité de l’écharpe. Inséré un temps au Parti radical, le centriste Jacques Mézard, 75 ans, est, avec Jacqueline Gourault, le deuxième ancien ministre macroniste – Agriculture puis Cohésion des territoires – qui siège au Conseil.

François Seners, Un pur énarque

A 65 ans, cet énarque de Strasbourg a rejoint le Conseil en mars 2022, nommé par Gérard Larcher. Pur produit de la haute fonction publique, il a passé une grande partie de sa carrière à suivre les dossiers liés à l’outre-mer, notamment la Nouvelle-Calédonie. Dernier directeur de cabinet de la garde des sceaux Rachida Dati en 2008, il a été conseiller d’Etat avant d’être propulsé rue Montpensier.

François Pillet, l’homme de Larcher

Si, parmi les neuf, un sage doit représenter le Sénat et son président, Gérard Larcher, c’est bien lui. A 72 ans, cet ancien avocat compte, à son actif, dix ans de mandat de sénateur apparenté LR et vingt-cinq de mandats locaux dans le Cher. Président du comité d’éthique de la Chambre haute, il a été un membre rigoureux de la commission Benalla.

Corinne Luquiens, la bureaucrate du Palais Bourbon

Elle sait tout de l’Assemblée nationale sans jamais y avoir été élue. Corinne Luquiens, 70 ans, a rejoint le corps des administrateurs en 1975, après avoir été diplômée de Sciences Po Paris. Elle ne quittera le Palais Bourbon que quarante ans plus tard, en 2016, lorsque le socialiste Claude Bartolone, alors sur le perchoir, la nomme au Conseil constitutionnel.


Grb2

Toutes les actualités du site n'expriment pas le point de vue du site, mais nous transmettons cette actualité automatiquement et la traduisons grâce à une technologie programmatique sur le site et non à partir d'un éditeur humain.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page