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Congé pour aidant, aide au répit… Les mesures pour les aidants sont encore peu connues

La Journée nationale des soignants a lieu le dimanche 6 octobre. Plusieurs mécanismes existent pour les soutenir mais restent peu utilisés par les principaux acteurs.

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En France, au moins neuf millions de personnes s'occupent d'un parent handicapé ou âgé. (Photo d'illustration) (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

La Journée nationale des aidants a lieu le dimanche 6 octobre. En France, au moins neuf millions de personnes s’occupent d’un parent handicapé ou âgé. Cet accompagnement est souvent indispensable mais aussi épuisant pour ces soignants qui peuvent bénéficier d’une aide spécifique. Souvent peu connus, ils sont peu recherchés par les principaux concernés.

Ces dernières années, plusieurs lois ont tenté d’officialiser la place et le rôle des soignants avec par exemple la création du congé soignant. Il vous permet de suspendre ou de réduire votre activité professionnelle pour prendre soin d’un proche. L’employeur ne peut refuser ce congé. Depuis 2020, elle a une durée maximale de trois mois et peut être indemnisée. Le salarié ne percevra pas forcément l’équivalent de son salaire, puisque l’indemnité journalière correspond au SMIC, et cette indemnité est limitée à 66 jours.

Peu de soignants demandent cette aide. Environ 13 000 soignants en ont bénéficié en 2023, alors que le gouvernement estimait en 2020 qu’un peu plus de 300 000 personnes étaient éligibles à ce nouveau dispositif. S’il y a si peu de bénéficiaires, c’est en partie parce que ces aides sont encore récentes. Un rapport évaluant l’indemnité journalière de l’aidant, publié en 2022 par la sécurité sociale, pointe également une communication trop floue. L’allocation, tout comme le congé pour soignants, est restée trop méconnue, notamment auprès des structures pouvant conseiller les soignants, selon ce rapport.

« L’aide au répit » est un autre dispositif qui permet aux soignants de confier leur proche à un établissement spécialisé, un Ehpad ou un relais à domicile, par exemple, pour quelques heures ou quelques jours. Pour avoir droit à cette aide au répit, votre proche doit bénéficier de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Il faut aussi pouvoir trouver une place dans un établissement, ce qui n’est pas toujours évident. L’année dernière, le gouvernement s’est engagé à créer 6 000 places supplémentaires avec pour objectif d’atteindre 40 000 places d’ici 2027. Cela suffira-t-il à offrir « 15 jours de répit par an » aux soignants, comme l’avait promis le candidat Emmanuel Macron en 2022 ?

Selon plusieurs études du ministère de la Santé, près de 900 000 personnes consacrent au moins vingt heures par semaine à leur proche. Cet engagement pèse sur l’organisation du quotidien, mais aussi sur la santé des soignants. Près de la moitié d’entre eux estiment que l’aide qu’ils apportent a un impact sur leur santé physique et mentale.

Cammile Bussière

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