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Condamné à mort pour viol et meurtre, il est disculpé 45 ans plus tard

Près de 47 ans après avoir été condamné à mort pour le viol et le meurtre d’une femme de 21 ans, Kerry Max Cook vient d’être définitivement disculpé par la Cour d’appel pénale du Texas (États-Unis). Aujourd’hui âgé de 68 ans, il a passé près de vingt ans dans le couloir de la mort. « Kerry a énormément souffert pendant près de 50 ans, et rien ne peut lui redonner la vie. La décision blanchit définitivement et avec force son nom », a déclaré l’un de ses avocats à CNN.

Pour comprendre cette affaire, il faut remonter à 1977. Linda Jo Edwards, 21 ans, a été retrouvée morte dans sa chambre par sa colocataire. Kerry Max Cook, qui habitait dans le même immeuble, a été rapidement suspecté car ses empreintes digitales ont été retrouvées sur la porte de la victime. Accusé du viol, du meurtre et de la mutilation du corps de la jeune femme, il fut condamné à mort lors de son premier procès en 1979. Une condamnation ensuite annulée en appel.

Quatre essais

En 1992, un nouveau procès a eu lieu mais a finalement été annulé faute de verdict unanime du jury, rapporte CNN. Deux ans plus tard, Kerry Max Cook est de nouveau condamné à mort lors d’un troisième procès. Mais la Cour d’appel pénale du Texas a annulé ce verdict en 1996, soulignant le mauvais comportement de la police et des procureurs.

Puis en 1999, l’affaire change : les résultats des tests ADN effectués sur les sous-vêtements de la jeune femme ne correspondent pas à ceux de Kerry Max Cook. Mais cela ne suffit pas à la justice qui, la même année, lui propose de reconnaître les faits et de le condamner à vingt ans de prison. Ayant déjà purgé cette peine, il accepte et repart donc libre. Mais toujours coupable même s’il a toujours clamé son innocence.

Après avoir passé 20 ans en détention pour un crime qu’il n’a pas commis, Kerry Max Cook a finalement été reconnu innocent. Dans l’avis de justice relayé par nos confrères, le juge explique que des preuves prouvant son innocence ont été dissimulées lors de son premier procès en 1979 et que certaines preuves censées l’accuser ont en réalité été falsifiées.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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