Brian Dorsey a été exécuté dans l’État américain du Missouri, condamné à mort pour un double homicide en 2006. Des milliers de personnes, dont ses gardiens de prison, se sont mobilisées massivement pour faire commuer sa peine.
La mobilisation ne lui a pas sauvé la vie. Brian Dorsey, condamné à mort pour un double homicide en 2006, a été exécuté mardi 9 avril dans l’État américain du Missouri, malgré une mobilisation massive pour faire commuer sa peine. Cet Américain de 52 ans a été exécuté par injection létale et déclaré mort à 18h11, heure locale.
Une pétition, qui avait recueilli près de 5 000 soutiens, a été lancée pour demander au gouverneur du Missouri de lui épargner la peine de mort. 70 % des surveillants de la prison d’État de Bonne Terre, où Brian Dorsey était incarcéré, avaient signé cette demande.
Le détenu « s’était pleinement racheté »
Les auteurs de la pétition avaient souligné le comportement irréprochable du détenu, derrière les barreaux depuis 17 ans. Dans le détail, ils ont également souligné les circonstances de sa condamnation à mort, pointant une « psychose provoquée par la consommation de drogue » et un « trou noir lié à la consommation d’alcool » au moment des meurtres.
Dans leur recours devant la Cour suprême, ses avocats ont fait valoir qu’il s’agissait d’un « cas rare dans lequel une personne menacée d’exécution imminente s’est pleinement rachetée ». Mais en vain : le gouverneur de cet Etat du centre des Etats-Unis avait notamment indiqué que l’exécution de cette sentence « va nous permettre de tourner la page » de ce drame survenu à deux jours de Noël.
Le 23 décembre 2006, Brian Dorsey a passé la nuit chez sa cousine Sarah et son mari Benjamin après avoir été menacé par des trafiquants de drogue à son propre domicile. Dans une scène terrifiante, le futur détenu tue ses hôtes avec une arme à feu. La fille du couple, âgée de quatre ans, a été retrouvée saine et sauve. Il s’est finalement rendu aux autorités trois jours plus tard et a plaidé coupable lors de son procès.