Promesse du candidat Macron en 2022 susceptible de séduire certains députés de gauche en ces temps de construction de coalitions, la mise en place d’un compte épargne temps universel, ou Cetu, a logiquement conservé une place dans le pacte d’action dévoilé récemment par Gabriel Attal. Pas de chance pour le Premier ministre, cette revendication de longue date de la CFDT, premier syndicat français, ne figure pas dans le programme du Nouveau Front populaire, le NFP, les Insoumis et les communistes s’y opposant au moins.
Apparu dans l’arsenal de gestion du temps de travail à la faveur de la semaine de 35 heures, le compte épargne temps (CET) permet à un salarié de se réserver des jours, notamment des jours de vacances ou certaines primes. Selon la Dares, en 2022, 8,6 % des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole en ont ouvert avec de fortes disparités selon les effectifs : 57,1 % de celles de plus de 500 salariés contre 5,3 % de celles de 10 à 49. La plupart d’entre elles se trouvaient cette année-là dans la finance et les équipements de transport. Sans surprise, les cadres sont surreprésentés parmi les bénéficiaires.