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Compétition de surf remportée par Teahupo’o – Libération

Après quelques jours de compétition spectaculaire, l’événement est suspendu pour les surfeurs en raison des conditions météorologiques.

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On ne sait pas s’il est en lévitation ou s’il vole. Si l’image est un vrai cliché ou un délire né d’une IA. Jugez plutôt : au-dessus d’une vague – à Tahiti, où se déroulent depuis samedi les épreuves olympiques de surf –, un homme vêtu de rose pointe son doigt vers le ciel, debout, sa planche attachée à sa cheville par un leash noir. Abscisse-ordonnée, l’image est parfaite. Et vraie. L’homme vient du Brésil, il s’appelle Gabriel Medina et vient de sortir de la vague de Teahupo’o, réputée pour être la plus incroyable mais aussi (on n’a rien sans rien dans ce monde) la plus dangereuse. Avant de jouer à Superman, Medina, 30 ans, a si bien pris son tube, le rouleau océanique dans lequel peuvent glisser les concurrents, qu’il en est ressorti tout fier, les pieds collés à sa planche et les deux mains tendues devant pour qu’on puisse compter ses dix doigts. Le Brésilien, actuel champion du monde de la discipline, a exigé la note maximale. Il obtiendrait un 9,9, record olympique pour une seule vague.

Après ça, le Pacifique a décidé de s’énerver. De fortes pluies et des vents peu favorables à la formation de tubes, marque de fabrique de ce spot du bout du monde. Les creux ont inquiété les organisateurs de Paris 2024. On est sur une vague de reef, les surfeurs peuvent se retrouver coincés entre l’écume et le corail. La Française Johanne Defay en sait quelque chose : elle a fini en sang samedi, écopant de quatre points de suture et d’un repêchage. Finalement, décision a été prise de laisser jouer les huitièmes de finale hommes mais de reporter sine die la compétition féminine. Côté français, on ne sait pas si ça aide les boules ou si ça augmente la pression : l’un des huitièmes de finale opposera la Réunionnaise Defay (qui a donc été repêchée) à la Tahitienne Vahine Fierro, grande favorite de la compétition. « On aurait préféré voir ça en finale » a déclaré l’ancienne star du surf polynésien Michel Bourez, qui commente les événements pour France Télévisions cette année.

Par ailleurs, le duel français sera dupliqué côté masculin : Kauli Vaast et Joan Duru s’affronteront en quarts de finale. Pour gagner le droit d’affronter son capitaine (au sein de l’équipe de France), le Tahitien de 22 ans a battu le numéro 2 mondial, l’Américain Griffin Colapinto, en surfant un tube d’anthologie dans une vague estimée à 2,50 m. Sa victoire est d’autant plus savoureuse que c’est le Californien Colapinto qui l’avait contraint aux repêchages dimanche. Son élimination efface le tableau de tout participant venu des Etats-Unis, tout un symbole puisque Hawaï et la Polynésie se disputent depuis des siècles pour être reconnus comme le « berceau mondial du surf ». Un berceau sur lequel soufflent de forts vents venus du Sud et une incertitude : la date à laquelle les épreuves olympiques pourront reprendre. Dans le calendrier officiel, les organisateurs se sont donnés jusqu’au 5 août.

Cammile Bussière

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