Le grand patron de Volkswagen a expliqué dans la presse allemande comment le groupe s’est retrouvé avec des fermetures d’usines et des dizaines de milliers d’emplois supprimés.
Nous pensions que les années les plus sombres de Volkswagen étaient terminées. Mais si le Dieselgate est largement derrière, c’est une nouvelle période très compliquée dans laquelle vient d’entrer le constructeur automobile allemand. Une véritable période de crise. Un plan social historique même mené par plusieurs fermetures d’usines – on sait déjà que ce sera le cas pour Audi à Bruxelles. Par dizaines de milliers d’emplois perdus. Par des réductions et des gels de salaires. Si tous les contours de ces mesures doivent encore être précisés, le directeur général de la marque s’est exprimé lors de ce premier week-end de novembre. Alors, comment en sommes-nous arrivés à ce point ?
« Nos coûts doivent baisser massivement »
Toutes les explications d’Oliver Blume, président du conseil d’administration de Volkswagen AG depuis 2022, et donc des 13 marques qui lui sont liées, sont contenues dans une phrase, livrée au journal allemand Bild am Sonntag : « La faible demande du marché en Europe et la baisse significative des bénéfices en Chine révèlent des décennies de problèmes structurels chez VW. ». Le grand patron fait notamment ici référence au fait que les coûts de production en Allemagne sont très élevés, parfois deux fois plus élevés que sur d’autres sites européens. Par rapport aux dix usines allemandes et aux quelque 120 000 personnes qui y travaillent, VW a perdu en compétitivité. « Nos coûts en Allemagne doivent baisser massivement. »
900 millions d’euros de côté
Cependant, les chiffres actuels de Volkswagen ne semblent pas si mauvais en 2024 : « Les ventes du groupe sont actuellement légèrement supérieures à celles de l’année précédente. Nos nouveautés sont bien accueilliescomme en témoigne l’augmentation des commandes au troisième trimestre ». Mais il est trop tard, le mal est déjà fait. Et d’ailleurs, Volkswagen avait prévu depuis longtemps cette période de fermetures et de licenciements puisque selon le journal allemand, le groupe aurait prévu pas moins de 900 millions d’euros pour financer la restructuration. Dont une grande partie sera versée en indemnités de départ aux salariés contraints de partir.
Nouvelle ou ancienne, thermique ou électrique, l’automobile m’a toujours enthousiasmé. Au volant comme derrière mon écran, j’en parle avec le plus de passion possible !
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Publié le 04/11/2024 à 12h35