« Il a deux yeux derrière la tête »» s’est moqué Fabien Galthié samedi dernier, à propos de Thomas Ramos, qui venait de décocher une passe décisive du pied pour Louis Bielle-Biarrey à peine deux secondes après avoir récupéré le ballon dos au but néo-zélandais. La plaisanterie du coach souligne un talent majeur du joueur toulousain, qui n’est pas une caractéristique physique mais est un réflexe acquis, accessible à tout joueur : il a l’air. L’expression établie dit qu’il lève la tête, mais Ramos ne fait pas que cela : il la retourne, la retourne, qu’il ait le ballon dans les mains ou non. On en a eu une nouvelle illustration vendredi, à la 35e minute du match contre l’Argentine, sur l’essai de penalty qui a définitivement creusé l’écart en faveur des Bleus (27-9).