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Comment sont élus les membres non permanents du Conseil de sécurité ?

Ce jeudi 6 juin marque l’élection de cinq nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui remplaceront le Mozambique, le Japon, l’Équateur, Malte et la Suisse.

Le bras exécutif de l’ONU, garant de la sécurité mondiale, est composé de quinze membres, dont cinq permanents. Ils correspondent aux pays vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale : la France, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie et les États-Unis. Les dix membres restants sont élus pour deux ans et sont renouvelés pour moitié chaque année. Le 6 juin, cinq membres seront choisis qui serviront pour les années 2025 et 2026.

Sièges répartis selon le bloc géographique

Les dix sièges non permanents sont répartis par groupes régionaux. Le continent africain dispose de trois sièges, deux sont réservés à l’Asie-Pacifique, deux à l’Amérique latine et aux Caraïbes, un à l’Europe de l’Est et deux à l’Europe de l’Ouest et au reste du monde.

L’année dernière, l’Algérie, la Corée du Sud, la Sierra Leone, la Guyane et la Slovénie ont été élues pour la période 2024-2025. Compte tenu de la répartition des sièges par bloc et de l’accord préalable entre les pays de certaines zones, cette année, le Pakistan, le Danemark, la Grèce et le Panama sont assurés d’être élus. D’un autre côté, la Somalie et Maurice se disputent le siège africain restant. Il appartiendra aux 193 membres de l’Assemblée générale de départager les deux Etats par un vote.

Avoir un siège au Conseil de sécurité de l’ONU permet aux pays d’influencer la scène internationale. Les membres non permanents participent aux débats et aux décisions sur le maintien de la paix. Ils votent de la même manière que les membres non permanents. En revanche, ils n’ont pas le droit de veto sur les décisions du Conseil de sécurité, contrairement aux membres permanents, qui peuvent bloquer les résolutions.

L’ambassadeur des Etats non membres a également la possibilité d’assumer la présidence tournante du Conseil de sécurité. Chaque mois, la présidence tourne par ordre alphabétique des pays. En juin, Hwang Joon-kook, ambassadeur de Corée du Sud (membre non permanent) était à la tête de l’instance. Si le président n’a pas de pouvoir de décision, il dirige les débats et organise les travaux.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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