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Comment s’est déroulée la grande première de DAZN, le nouveau diffuseur très attendu de la Ligue 1 ?

Comment s’est déroulée la grande première de DAZN, le nouveau diffuseur très attendu de la Ligue 1 ?

Le Havre, port d’attache. Diffuseur principal de la Ligue 1 cette saison et engagé dans une offensive de charme pour attirer les fidèles téléspectateurs, DAZN a posé ses caméras au stade Océane, vendredi 16 août, pour la victoire du PSG sur les terres havraises (1-4), en ouverture de la saison. Attendue comme un succès, la plateforme britannique, qui ambitionne de séduire 1,5 million d’abonnés en six mois, s’est lancée dans son aventure le vent en poupe, plombée par les critiques sur ses tarifs et pas aidée par des couacs à répétition dans sa communication.

Privé de son compte X (ex-Twitter) une partie de l’après-midi, DAZN a même cristallisé les moqueries d’internautes trop heureux de voir le diffuseur privé de ses droits sur le réseau social… mais certainement pas ceux de la Ligue 1. Epine dans le pied, le service de streaming sportif par abonnement a bel et bien ouvert le bal avec l’enthousiasme de celui qui a des choses à prouver.

Faut-il juger le goût d’un gâteau à son emballage en carton ?

Il était 20h05, quarante minutes avant le début du match entre Le Havre et Paris, lorsque DAZN a lancé sa saison. Une formule toute trouvée, avec Smaïl Bouabdellah et Paul de Saint Sernin, transfuges d’Amazon Prime Video, échangeant ballon et blagues dans le rond central.

Rapidement rejoint par Patrick Vieira, consultant luxe, le duo a répété à l’envi le credo du présentateur : « Pour vous montrer le jeu comme si vous y étiez. Je ne sais pas si vous réalisez la chance que nous avons », a martelé Saint Sernin, dans un avant-match entrecoupé de deux pauses publicitaires.

Après une séquence impliquant toutes les têtes d’affiche de la chaîne pour nous apprendre à prononcer « DAZN » (spoiler : Da-Zone), c’était au tour du terrain de parler. C’est pour lui que la plateforme a choisi de dépenser 400 millions d’euros sur cinq saisons et à vrai dire, on ne juge pas le goût d’un gâteau à son emballage cartonné.

Grâce à un petit pressing tardif du Havre, et surtout à un bijou d’action collective parisienne, il a fallu moins de deux minutes à Julien Brun, Patrick Vieira et Walid Acherchour, connus des auditeurs de Après Foot sur RMC, commenter le premier but de la saison dans un match à trois inédit, avec une tendance allant vers les duos de commentateurs.

Un but du PSG, la voix de Julien Brun : il fallait finalement regarder en haut à droite de l’écran, le logo de DAZN, pour se souvenir d’un changement. Dans une Ligue 1 qui change moins de vainqueur que de diffuseur, le commentateur, transféré de club média en club média au gré des droits, a rassuré ceux qui n’apprécient pas trop le renouvellement.

Et c’est finalement sur les réseaux que la principale (r)évolution s’est fait sentir, grâce à une publication rapide des buts, là où auparavant il fallait attendre le lundi pour qu’ils soient mis en avant sur les réseaux. Au point, pour une fois, de recevoir quelques compliments sur X dans un flot de critiques. Critiquée pour son avant-match à la production limitée, pour sa mi-temps polluée par l’autopromotion et une FanZone à la pertinence limitée (une interaction superficielle avec les téléspectateurs), la plateforme DAZN est finalement revenue à l’essentiel : le terrain, rien que le terrain, le jeu, rien que le jeu.

Car personne n’a jamais souscrit d’abonnement pour la qualité d’un commentateur, l’attrait produit restant ceux qui font le football, pas ceux qui le commentent. Et à l’image de ce qu’a fait Amazon, la possibilité de s’offrir une séquence avec Luis Enrique pour analyser le match, quelques minutes après celui-ci, est apparue comme un véritable atout.

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Avec huit matchs sur neuf par journée, la plateforme britannique pourra s’appuyer sur la diffusion régulière et réactive des buts sur ses réseaux pour s’offrir une vitrine de choix. Il en faudra sans doute plus pour atteindre le million et demi d’abonnés, mais si DAZN veut avancer, la plateforme devra se concentrer sur le football, et moins sur les facéties de ses contributeurs. On ne séduit jamais en en faisant tout un plat.

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