Un documentaire de Marie-Laurence Rincé dévoile des images inédites de la compétition et révèle que les critiques étaient déjà portées sur le prix des billets et les problèmes de transports. A voir sur Public Sénat.
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« Nous avons travaillé main dans la main avec les archives Gaumont-Pathé qui disposent d’un stock d’images assez impressionnant puisqu’elles disposent de 15 000 heures de rushes au total », raconte la réalisatrice du film, Marie-Laurence Rincé. Ce passionnant documentaire, à voir samedi 22 juin, sur Public Sénat, revient sur les précédents JO de Paris, ceux de 1924. Ces Jeux furent les premiers à être entièrement filmés, mais très peu d’images furent diffusées. Cela fournit des archives exceptionnelles, avec Johnny Weissmuller – le futur Tarzan au cinéma – ou Suzanne Lenglen – qui a donné son nom à un court de Roland-Garros. C’est un « traiter »confie le réalisateur, « Au-delà des événements sportifs, on découvre aussi des images de Paris tout à fait fascinantes et qu’on n’a jamais vues »avec les Parisiens de 1924, qui « nous roulions déjà en scooter » ou « nous nous baignions dans la Seine ».
Au-delà de cette photographie, on retrouve des similitudes dans le contexte entre ces Jeux de 1924 et ceux prévus 100 ans plus tard. Dans une situation difficile d’après-guerre, les autorités françaises tiennent à « faire un événement spectaculaire » Pour « redonner du baume au cœur de la France entière » Et « montrer que la France est une grande nation ». Le documentaire parle également du manque de financement, dû à un État très endetté. Les débats de l’époque sont les mêmes qu’aujourd’hui. L’hébergement, les transports et le prix des places sont particulièrement concernés, ils varient « entre deux francs et 50 francs, ce qui fait environ 200 euros et 5 000 euros aujourd’hui », explique Marie-Laurence Rincé. Qui est aussi « savoureux » Ce qui a de similitudes, confie encore le réalisateur, c’est que le président venait de « démissionner suite à des élections législatives qui lui avaient été défavorables » !
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