Comment s’assurer à nouveau ?
Commençons par un rappel. Si vous n’avez pas d’historique lors de la souscription d’un contrat d’assurance, le coefficient bonus-malus est fixé à 1 et révisé chaque année.
Une année sans accident responsable, le coefficient passe à 0,95, mais un accident responsable vous donne droit à une pénalité. Le coefficient a un impact direct sur votre prime annuelle.
La pénalité est augmentée de 12,5 % si vous avez été reconnu partiellement responsable d’un accident et de 25 % si vous avez été reconnu entièrement responsable.
Au fur et à mesure que vous avez de plus en plus d’accidents responsables, vous devenez un profil de risque pour votre compagnie d’assurance, ce qui l’amènera à refuser de vous assurer.
Un arrière-plan qui vous suit
Si vous accumulez les accidents, votre prime annuelle augmentera fortement et la pénalité pourrait atteindre un maximum de 350 %, soit 3,5 fois le prix de base de votre prime annuelle.
En raison de votre parcours, votre dossier est enregistré dans la base nationale AGIRA (Association pour la gestion des informations sur les risques en assurance)qui permet à tous les assureurs d’obtenir des informations sur un assuré, avant de décider de valider ou non l’adhésion d’un futur assuré.
En cas de refus, plusieurs solutions existent. Rappelons que, depuis 1958, tous les véhicules doivent être assurés, même s’ils ne roulent pas.
Une assurance appropriée
Plusieurs compagnies se sont spécialisées dans l’assurance des conducteurs ayant un mauvais dossier de conduite. Toutefois, les grands noms de l’assurance ainsi que les courtiers proposent des contrats adaptés.
Evidemment, la prime annuelle est plus élevée que celle d’un bon conducteur ; la surprime est obligatoire mais vous aurez toujours le choix entre une assurance responsabilité civile de base, une assurance responsabilité civile étendue et même une assurance « tous risques » ou encore une assurance au kilomètre ; tout dépend de votre porte-monnaie, mais nous ne vous refuserons rien.
Il y a toujours une solution
Certaines personnes refusent de contacter les assureurs des personnes pénalisées. Elles vont plaider leur cause auprès des assureurs traditionnels. Après avoir essuyé un refus, elles peuvent s’adresser au Bureau central de tarification (BCT).
Cet organisme étatique est chargé d’intervenir auprès des entreprises pour la fourniture d’assurances. Le BCT doit être contacté dans un délai maximum de 15 jours après réception des 2et refus en l’informant du choix de l’assurance automobile, du plan d’assurance souhaité et des garanties choisies.
L’assureur est obligé d’accepter le contrat mais c’est la BCT qui détermine le montant de la prime. Le client peut s’attendre à un tarif élevé.
Le chemin de la rédemption
La pénalité importante n’est pas définitive ! Après deux ans sans sinistre, vous revenez à la case départ avec un bonus-malus de 0.
Si vous devenez un conducteur exemplaire, les suppléments ne seront plus pour vous. Afin d’éviter de payer trop cher, choisissez une petite voiture et non une voiture puissante et sportive.
Enfin, si vous envisagez d’acheter une voiture, vous pouvez passer par les formules « Pay as you drive » où l’assureur installe un boîtier dans votre voiture ; celui-ci enregistrera les paramètres de conduite qui détermineront votre tarification. La voiture sans permis n’est pas une fatalité.
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