Selon Santé publique France, plusieurs maladies véhiculées par les moustiques, dont le redoutable moustique tigre, circulent en France. Identifier la piqûre de cet insecte peut permettre de remédier à sa présence et d’éviter sa prolifération.
Dengue, chikungunya, Zika… Les cas importés de ces virus « régulièrement importés en France métropolitaine par des voyageurs » sont en augmentation selon Santé publique France. Depuis le 1er janvier, 3 197 cas de dengue ont été recensés en France métropolitaine, ainsi qu’une quinzaine de cas de chikungunya.
Des arbovirus qui « peuvent ensuite être transmis à une nouvelle personne par le moustique tigre ». Un nuisible qui se propage dans toute la France métropolitaine et qui doit donc être identifiable par le plus grand nombre, dans le but d’éliminer au maximum ses foyers.
Au premier coup d’oeil, le moustique tigre (ou Aedes albopictus) est très reconnaissable. C’est un minuscule insecte volant, plus petit qu’une pièce de monnaie, avec une queue rayée de noir et de blanc. Sa piqûre est cependant moins facile à identifier pour les non-initiés.
Démangeaisons immédiates, bouton douloureux…
L’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a mis à disposition sur une page dédiée un guide pour identifier la piqûre du nuisible, afin de ne pas le confondre avec le moustique commun.
« La sensation de démangeaison est ressentie rapidement et s’intensifie pendant plusieurs minutes après la piqûre », note l’Anses.
La piqûre provoque l’apparition d’un bouton qui ressemble à une ampoule légèrement plate, « comme une ampoule, de 5 millimètres à 2 centimètres de diamètre, un peu plus claire que la couleur de la peau ». On note également la présence d’un « halo rouge », tandis que le bouton provoqué par le moustique tigre est « dur, chaud et douloureux ».
Autre particularité de cette créature : sa piqûre douloureuse « démange presque instantanément ». Mais les démangeaisons disparaissent tout aussi rapidement. Toutefois, elles « peuvent néanmoins réapparaître pendant plusieurs jours en cas de changement de température (après une averse par exemple) », comme l’indique l’agence sanitaire.
Reconnaître pour ralentir l’émergence des infections indigènes
Identifier la circulation des moustiques tigres, notamment par le biais des piqûres, permet d’identifier les zones de prolifération. Celles-ci doivent ensuite être signalées aux autorités via une plateforme pour limiter leur développement au plus vite. « Attention, un signalement ne déclenche pas d’action de démoustication », peut-on toutefois lire sur le site.
Une personne qui contracte une arbovirose dans un pays étranger en proie à une épidémie risque de la transmettre à son retour en France. Si elle est piquée par un moustique tigre, l’insecte peut servir de porte d’entrée et contaminer d’autres personnes en France métropolitaine.
Dans ce cas, on parle d’une infection dite autochtone. Dans un dernier bulletin du 1er mai au 6 août, Santé publique France a recensé 3 cas autochtones de dengue et 1 cas de chikungunya.
Il existe quelques astuces pour se protéger des piqûres d’insectes une fois qu’elles se sont installées. Il est recommandé de porter des vêtements longs, amples et légers, d’utiliser des répulsifs cutanés, mais aussi des moustiquaires. En extérieur, on peut aussi allumer des serpentins pour repousser l’insecte gênant.