comment reconnaître les premiers symptômes avant un traitement à l’hôpital
Par
Julien Munoz
Publié le
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La vie sur un fil. Tous les jours, quelque part en Francecela se produit en moyenne une fois toutes les quatre minutes.
Tous les jours, dans le Cotentinun ou deux patients arriver à l’hôpital avec un accident vasculaire cérébral.
Une course contre le destin
C’est être dans un état « normal » et je me sens soudain les symptômes s’installent. La foudre ne prévient pas avant de frapper. C’est un urgence absolue que rien n’annonce.
Que ça peut arriver à tout le mondebrutalement et à tout moment, dans le banalité du quotidien comme pendant le sommeil. Un coup de tonnerre dans un ciel serein.
Chaque coup est différent
Du coup, le sang ne circule plus dans une zone du cerveau. Sept à huit fois sur dix, un vaisseau sanguin est obstrué par un caillot (accident vasculaire cérébral ischémique). Parfois ce vaisseau s’est brisé (AVC hémorragique).
L’manque de sang oxygéné dans cette partie du cerveau conduit à destruction du tissu cérébral. La localisation du cerveau affecté influencera les symptômes et séquelles qui en résultera.
Chaque AVC est différent, chaque patient est différent. C’est une grande loterie à laquelle il faut mettre fin le plus rapidement possible. Plus les minutes et les heures passent, plus les dégâts seront dramatiques dans la région.
Quand les symptômes disparaissent…
L’accident ischémique transitoire (AIT) partage les mêmes symptômes que l’accident vasculaire cérébral. La différence ici est que les signes disparaissent en quelques minutes. Souvent, il y a cette envie de se rassurer, de se dire que c’est arrivé, et d’en rester là. C’est une grosse erreur. Cela signifie principalement qu’il existe un obstacle à la circulation sanguine dans le cerveau. L’urgence et la nécessité de soins adaptés sont identiques, car le risque d’avoir un accident vasculaire cérébral en une semaine est très élevé. Au CHPC, ils sont traités de la même façon. Appelez le 15.
Un million de neurones perdus chaque minute
LE pronostic dépend principalement du gravité d’un accident vasculaire cérébral, d’âge du patient, la vitesse decommencer le traitement pour dissoudre le caillot et débloquer les artères obstruées (thrombolyse), puis hospitalisation Dans une unité cérébrovasculaire.
Le patient ou son entourage doit être alerté par les symptômes et appeler le 15. Les médecins régulateurs déclenchent une alerte accident vasculaire cérébral. Dans le département, on nous prévient qu’une équipe du Smur ou du Samu ramènera un patient présentant des symptômes d’AVC. En effet, nous sommes conscients que quelqu’un arrive, alors que le patient est encore chez lui ou en route.
En interne, les choses sont bouleversées. Parmi les informations cruciales données par le médecin régulateur à l’hôpital, l’heure d’apparition des symptômes est signalée. Un terrible contre-la-montre commence.
La thrombolyse doit être administrée dans les 4 heures et trente minutes suivant les premiers symptômes d’un accident vasculaire cérébral. Après, c’est trop tard. Et le plus tôt sera le mieux.
Ces derniers mois, le CHPC constate que de plus en plus de patients arrivent en retard. Il y a, parfois, une forme d’ignorance dans la population symptômes. Un résultat du solitude socialeaussi, sans doute.
Un accident vasculaire cérébral est…
Des symptômes qui alertent
– Faiblesse ou paralysie soudaine d’un bras, d’une jambe, du visage ou de la moitié du corps.
– Des difficultés à parler se manifestant par des difficultés à trouver les mots ou l’utilisation d’un jargon incompréhensible,
– Problèmes de vision. Un œil ne voit plus soudainement ou la vision est perdue sur la moitié du champ visuel.
Facteurs de risque
– Hypertension artérielle
– Fumer
– Obésité abdominale
– Mode de vie sédentaire
– Cholestérol
– Diabète
– Apnée du sommeil
– Drogues
Des séquelles fréquentes
– Paralysie ou faiblesse d’un côté du corps, d’un bras
– Paralysie faciale centrale
– Tremblements et mouvements anormaux
– Troubles de la parole, de l’écriture ou de la compréhension orale,
problèmes de vision,
– Incapacité de reconnaître ou d’utiliser des objets familiers,
– Difficulté à apprendre et à mémoriser de nouvelles informations,
– Épilepsie ;
– Troubles de l’humeur : dépression, anxiété.
Gagner la bataille du temps
Pour gagner la bataille du temps, tous les services spécialisés en France travaillent sur la notion de minutes passées entre la porte de l’hôpital et l’aiguille qui permettront d’injecter le produit de la thrombolyse par voie intraveineuse. Dans certains endroits du pays, pour maximiser un peu plus le temps, le van du Samu est équipé d’un scanner.
Dans le Cotentin, l’hôpital a adopté un plan d’accompagnement rapide. L’infirmière d’accueil URGENCES le prévient service de neurologie à l’arrivée du patient. Ce dernier est envoyé directement dans une salle de choc, où il est examiné par un neurologue.
Puis, très vite, transféré pour passer un IRM cérébrale. Tout est fait pour qu’il n’attende pas. L’examen, raccourci au maximum, dure 10 à 15 minutes. L’opportunité de remarquer les dégâtspour voir si l’artère est bloquée ou rompue.
Le neurologue et le radiologue prennent immédiatement la décision.
Nous sommes en mesure d’estimer grâce à l’IRM le moment du début de l’accident vasculaire cérébral. Sur cette base, nous définissons quels patients sont éligibles à la thrombolyse.
Le CHPC a choisi de la réaliser en « deshock », au plus près de l’IRM. A Caen (Calvados), au CHU, la thrombectomie permet d’éliminer mécaniquement le caillot. Parfois, les deux actions sont nécessaires.
Pour toujours, une vie vient de changer.
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