comment profiter de la baisse des taux d’intérêt ?

Le taux moyen des prêts immobiliers sur vingt ans ? Il s’établit à 3,76% en avril, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, contre 4,26% en décembre 2023. Une bonne nouvelle pour les particuliers, dont le pouvoir d’achat immobilier reprend un peu d’air, après une année 2023 sous pression. Car si les prix de la pierre ont baissé de 3,1 % en 2023 dans les dix plus grandes villes de France selon MeilleursAgents, les acheteurs ont subi de plein fouet la flambée des taux des crédits immobiliers, multipliés par quatre en deux ans.

Conséquence, le marché immobilier a ralenti, avec seulement 875 000 transactions en 2023 (chiffre de la Fédération Nationale de l’Immobilier) contre 1,1 million en 2022. La production de crédits immobiliers reflète également ce marasme : elle se limite à 128,6 milliards d’euros en 2023, hors renégociations, contre plus de 200 milliards d’euros par an en 2021 et 2022.

Le début d’année 2024 est encore plus morne : seuls 6,7 milliards d’euros de prêts au logement (données encore provisoires) ont par exemple été accordés par les banques en mars. Il faut remonter à 2014 pour retrouver un niveau de production mensuelle inférieur à 7 milliards. La Banque de France y voit cependant une lueur d’espoir. « Nous observons plusieurs signes encourageants depuis le début de l’année : les prix de l’immobilier ont baissé, les taux des crédits sont en légère baisse et les professionnels constatent un regain de demande »note sa vice-gouverneure Agnès Bénassy-Quéré.

Cela devrait contribuer, selon la Banque de France, au redémarrage du marché. « De plus, les Français retrouvent du pouvoir d’achat car les salaires réels, après inflation, s’améliorent. Tous ces facteurs laissent présager une augmentation de la demande de crédit de la part des ménages, même si cela prendra du temps.ajoute Agnès Bénassy-Quéré.

Les acheteurs bénéficient aujourd’hui de conditions bien plus favorables qu’il y a six mois. Ils peuvent négocier non seulement le prix du logement qu’ils souhaitent, mais également le taux d’intérêt de leur crédit. Parce que toutes les banques sont désormais de retour sur ce marché. Alors que les grands réseaux nationaux comme SG (nouveau nom de la banque de détail du groupe Société Générale), BNP Paribas ou La Banque Postale ne ne prêtant quasiment plus en 2023, ils sont là depuis le début de l’année. Même le CCF (anciennement HSBC France) est de retour, ciblant les CSP+, en région parisienne et en régions.

Des prêts rentables pour les banques

Il vous reste 68,22% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.