Comment Pogacar explique ses performances époustouflantes en montagne

Au lendemain de son impressionnante victoire sur le Plateau de Beille, Tadej Pogacar, le leader du Tour de France, a donné les clés de son succès lundi avant d’entamer l’ultime semaine de course avec plus de trois minutes d’avance sur son grand rival Jonas Vingegaard.

A près de 40 km/h. Tadej Pogacar a bouclé la quinzième étape du Tour de France à un rythme époustouflant, dimanche dans les Pyrénées. Le maillot jaune s’est imposé sur le plateau de Beille avec plus d’une minute d’avance sur son grand rival Jonas Vingegaard, distancé dans la montée finale. Au lendemain de son tour de force, le Slovène de 25 ans, qui compte plus de trois minutes d’avance au classement général, a répondu aux questions des journalistes par visioconférence lors de la journée de repos.

Et le double vainqueur de la Grande Boucle (2020 et 2021) de tenter d’expliquer ses performances impressionnantes à l’entame de la dernière semaine de course : « Le cyclisme a tellement évolué. Il y a six ans, quand j’ai rejoint l’équipe, tout était différent, si je compare avec ma première Vuelta. Nous étions moins professionnels que je ne le pensais. Mais nous avons évolué très vite car toutes les équipes travaillent dur sur la nutrition, la technologie, les plans d’entraînement, les stages d’altitude. Visma-Lease a bike, UAE, Lidl-Trek, Soudal-Quick Step, Ineos Grenadiers, on se pousse les uns les autres à dépasser nos limites. Chacun se concentre sur le moindre détail, sur le moindre gramme de nourriture, le moindre watt que l’on peut gagner, pour aller plus vite. »

« Au petit-déjeuner, nous mangions principalement des pâtes. »

« Il y a six ans, quand j’ai commencé, on se concentrait surtout sur les féculents, explique Pogacar. Au petit-déjeuner, on mangeait surtout des pâtes, du riz blanc et des omelettes. Aujourd’hui, c’est plus varié, on a du porridge, des crêpes, des omelettes, du pain… Ces petites choses ont fait la différence et nous ont permis de ne pas forcément manger que des pâtes le matin. Mais tout est pesé, tout est programmé pour le petit-déjeuner, pour l’étape, pour l’après-étape. »

Le leader de l’UAE Team Emirates estime également que la qualité de son matériel l’aide à repousser ses limites : « Les vélos sont aussi très rapides, les pneus font vraiment la différence, les roues, les cadres aérodynamiques. Les vélos ont tellement évolué ces cinq dernières années. » En position extrêmement favorable pour remporter son troisième Tour de France, « Pogi » s’attend désormais à une bataille acharnée avec Vingegaard d’ici l’arrivée à Nice : « Jonas l’a dit, il ne va pas abandonner. La dernière semaine va être très difficile pour tout le monde. »