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placée en liquidation judiciaire, Indexia (ex SFAM) continue de facturer ses clients

La compagnie d’assurance SFAM (Indexia) est placée en liquidation judiciaire depuis le 24 avril 2024. Cela faisait suite à une convocation de l’Urssaf. devant le Tribunal de Commerce de Paris pour impayés. Il n’en demeure pas moins que l’entreprise continue de facturer ses clients.

La SFAM (Indexia) doit 11 millions d’euros d’arriérés à l’Union pour le recouvrement des cotisations sociales et des allocations familiales (Urssaf). A la suite de quoi une procédure a été engagée par ce dernier devant le tribunal de commerce de Paris. A son tour, le Tribunal a donc statué en plaçant la société SFAM en liquidation judiciaire. SFAM Indexia est aujourd’hui une filiale spécialisée dans l’assurance des équipements multimédia, notamment téléphoniques et informatiques.

Au-delà de cette responsabilité due à l’Urssaf, l’entreprise est pointée depuis quelques temps déjà pour des méthodes de vente pas du tout irréprochables. De nombreux clients ont signalé les prélèvements abusifs dont ils ont été victimes de la part de l’entreprise au nom de services annexes auxquels les victimes affirment n’avoir jamais souscrit.

L’ironie est que les victimes continuent de se plaindre de ces escroqueries SFAM même après la mise en liquidation de l’entreprise, ce qui signifie un arrêt des activités pour la filiale incriminée du groupe.

« J’avais des échantillons presque tous les deux/trois jours. En février, ils ont fait 2 prélèvements, le 8 mars, et le 4 avril. Au total, je dois être aux alentours de 450/500 euros de retenues. C’est embêtant. Ils sont en liquidation, c’est triste, mais nous n’y sommes pour rien. Christophe se plaint RMC. Emma Léoty, avocate qui défend 600 clients, citée par le même média, confirme qu’« au moins une dizaine d’entre eux sont concernés par ces prélèvements abusifs ».

La compagnie d’assurance Indexia risque une liquidation totale !

Mais comment se fait-il que ces prélèvements persistent encore ? Il s’avère que selon la même source, le PDG d’Indexia a demandé à un certain nombre de ses salariés de continuer « à effectuer les travaux » même après la mise en liquidation judiciaire de l’entreprise.

Quelque chose qui est contraire aux règles. En effet, dès qu’une entreprise est mise en liquidation, les dirigeants n’ont plus de pouvoir de gestion ni d’autres missions. C’est le liquidateur désigné qui prend le contrôle. Par ailleurs, il semble que ce ne soit pas la première défaillance du PDG d’Indexia, lui qui a préféré taire les difficultés de l’entreprise plutôt que d’alerter le tribunal, sachant que l’entreprise était en cessation de paiement depuis juin 2023. « Et cela, personne ne le savait. Ce sont les élus CSE du groupe qui l’ont découvert il y a une semaine lors d’une réunion avec le liquidateur »rapports CMR Vendredi.

Le média indique également que plus personne ne répond chez Indexia. Rappelons enfin que les déboires d’Indexia ne se limitent pas à ce secteur de l’assurance dans le domaine du multimédia. Le parquet de Paris réclame en effet la liquidation totale d’Indexia. Le sort de quelque 3 000 salariés est en jeu. Une décision finale est attendue le 22 mai.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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