Les nouvelles les plus importantes de la journée

comment l’UNRWA se prépare à la fin de ses activités dans les territoires palestiniens occupés

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens sera interdite à partir de fin janvier, après l’adoption de deux lois au Parlement israélien. Sans ce soutien de l’État hébreu, l’UNRWA est directement menacée, ce qui risque d’y aggraver la crise humanitaire.

Publié


Temps de lecture : 2min

Un drapeau de l'ONU sur un bâtiment le 18 novembre 2024 à Khan Younes, dans la bande de Gaza. (ABED RAHIM KHATIB/ANADOLU)

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens a deux mois pour faire ses valises. Depuis le vote de deux lois au Parlement israélien fin octobre, les jours de l’UNRWA sont comptés. Sans le soutien de l’État hébreu, ses employés ne pourront plus apporter d’aide aux Palestiniens au Liban, en Syrie, en Jordanie, à Gaza et dans les territoires occupés. Dans l’enclave, la crise humanitaire déjà dramatique va s’aggraver. En Cisjordanie, des milliers d’enfants et d’adolescents seront abandonnés à leur sort.

Sur les 700 écoles gérées par l’UNRWA, près d’une centaine se trouvent en Cisjordanie. « Cela n’a aucun sens de fermer, croit Ahmad, 17 ans ans, qui doit compléter sa formation de peintre en bâtiment à la fin de l’année. Je suis venu ici pour étudier en espérant un avenir meilleur. Je ne sais pas ce que je vais faire si je ne peux pas gagner ma vie. »

Ahmad est originaire de Tulkarem, au nord-ouest de la Cisjordanie. Comme plus de 350 étudiants, il apprend son futur métier au centre de formation du camp de réfugiés de Kalandia, à 80 kilomètres plus au sud. « Ma principale préoccupation est l’avenir de ces enfants, explique Baha Awad, responsable des filières professionnelles. S’ils ne sont plus formés ici, ils seront à la rue. Et que pourront-ils faire ? Ils seront exploités et pourraient être impliqués dans le conflit.

« Qui d’autre, à part l’UNRWA, offre une formation gratuite à ses enfants ? ? Sans but dans la vie ni travail, que vont-ils faire ? ? Nous les mettons en danger. »

Baha Awad, responsable des secteurs professionnels à l’UNRWA

sur franceinfo

Pour l’instant, les dirigeants de l’UNRWA ne savent pas ce qui se passera dans deux mois. « Nous ne sommes pas dans une perspective d’anticipation de l’inacceptable, ajoute-t-il. Que peut-il se passer si cela s’arrête ? ? Nous n’en entendons rien. Nous entendons juste : ‘Arrêtez, arrêtez le travail’. L’UNRWA ne fonctionne pas comme ça.

« Les enfants sont très inquiets, les parents aussi, et tout le monde se pose des questions, s’alarme Jonathan Fowler, porte-parole de l’agence. Que va-t-il nous arriver ? C’est une question malheureusement sans réponse car nous ne connaissons pas ou non les intentions de mise en œuvre. Si l’on imagine le pire, c’est que l’agence doive fermer complètement. Quelles sont les solutions ? ? Dans ce cas, il n’y en a pas. Nous cherchons désespérément à trouver comment continuer et c’est tout. »

Et puis, il y a un problème financier. Depuis la suspension de la contribution américaine au budget de l’UNRWA, il y a huit mois, l’agence tire la langue. Sans nouveaux fonds, les écoles et les centres de santé devront fermer dans les semaines à venir.

Comment l’UNRWA se prépare à la fin de ses activités dans les territoires palestiniens occupés. Reportage de Thibault Lefèvre

écoute (2min)

Quitter la version mobile