ANALYSE – Les militants tentent de recruter des jeunes et agissent déjà pour enflammer les esprits. Quelque 36 « foyers » ont été enregistrés mardi dans le pays.
« Des pics de tension apparaissent ici et là, mais ce n’est pas une révolution. » Trois jours après la dissolution surprise, ce haut cadre de la police nationale est catégorique : à ce stade, il n’y a pas encore de véritable explosion de rassemblements spontanés pour s’opposer à une éventuelle arrivée du Rassemblement national et de Jordan Bardella au pouvoir. Selon un rapport porté à la connaissance du Figaro, 36 rassemblements ont été enregistrés mardi dans toute la France. Les services de renseignement ont recensé près de 15 000 personnes, une mobilisation moins importante que la veille, où 40 000 citoyens en colère étaient descendus dans la rue.
« Nous sommes sur des profils très syndiqués, très politisés, qui tentent d’allumer la mèche menant à un embrasement général.observe un analyste. Il y a quelques jeunes qui s’impliquent, mais la population n’est pas encore là. » La manifestation organisée lundi soir à Toulouse en témoigne. Avec 6 100 personnes selon…