Ces derniers jours, les attaques lancées depuis le Yémen par les rebelles Houthis (liés à l’Iran) contre le trafic maritime en mer Rouge semblent moins fréquentes. Au cours de cette semaine, l’US Centcom, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale, en a dénombré quatre, d’ampleur limitée puisqu’il s’agissait d’au moins deux drones aériens (31 mars), un drone de surface (1er avril) et deux drones anti-navires. missiles (tirés les 3 et 4 avril).
« Le rythme des opérations menées par les rebelles Houthis n’est plus ce qu’il était », a déclaré le général Alexus Grynkewich, commandant de l’US Centcom Air Force (AFCENT), lors d’un entretien à l’Associated Press. « On ne sait pas exactement quel était le niveau de leurs stocks de missiles et de drones au début de leur campagne. Difficile donc de savoir exactement où en est leur arsenal. L’Iran est probablement en train de les réapprovisionner », a-t-il ajouté.
Pour rappel, les forces américaines et britanniques ont mené quatre séries de frappes aériennes contre des infrastructures utilisées par les Houthis au Yémen depuis le début de cette année. Et les attaques, parfois massives, comme celle du 9 mars, n’ont pu qu’épuiser leurs stocks de munitions. Ce qui expliquerait cette accalmie.
Cela dit, le général Grynkewich a expliqué que les Houthis sont probablement « plus indépendants » et donc moins faciles à contrôler pour l’Iran que les autres milices qu’il soutient en Irak et en Syrie. Et puis, fin décembre, les Etats-Unis avaient l’autorité iranienne pour être « très impliqué dans la planification » des attaques lancées par les rebelles yéménites en mer Rouge.
Par ailleurs, l’envoyé de la Maison Blanche au Yémen, Timothy Lenderking, a suggéré de retirer les Houthis de la liste des organisations terroristes afin de les convaincre d’arrêter leurs attaques. Liste qu’ils ont quittée peu après l’élection du président Biden et qu’ils ont retrouvée en janvier dernier…
« Si les Houthis cessent leurs attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, les Etats-Unis réévalueront cette désignation », a promis Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine.
Entre temps, côté français, la Marine nationale a fait évoluer son dispositif dans la région. Ainsi, au sein de l’opération navale européenne Aspides, la frégate multimission à capacité de défense aérienne renforcée (FREMM DA) Alsace ayant été relevée par une autre FREMM (qui n’a pas été précisée). Par ailleurs, dans ce contexte, une frégate de type La Fayette (FLF) patrouille cette fois-ci dans le golfe d’Aden, où les rebelles houthis ont déjà tenté quelques attaques.
