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comment les nouveaux radars fonctionneront-ils avec l’IA

Redoutés par les associations de défense des automobilistes, les nouveaux radars doivent entrer en service début 2025.

Annoncées en catimini par le gouvernement, les nouvelles infractions détectables par les radars installés le long des routes entreront en vigueur début 2025. Pour ce faire, la sécurité routière entend s’appuyer sur des radars utilisant l’intelligence artificielle.

Parmi les infractions que pourra sanctionner l’un de ces nouveaux radars, les distances de sécurité non respectées, le non-port de la ceinture de sécurité ou encore le port du téléphone à l’oreille en conduisant. Une annonce qui a fait bondir l’association des 40 millions d’automobilistes, qui voit une « avalanche d’amendes » dans les prochains mois.

L’IA pour détecter les comportements à risque

Si ces radars ne feront finalement que faire respecter le code de la route, ils utiliseront avant tout l’intelligence artificielle pour fonctionner.

Comme l’indique le document dans lequel est établie une dépense de 46,3 millions d’euros pour la maintenance et l’installation de nouveaux équipements, l’idée est « d’améliorer les performances du contrôle automatisé » en utilisant la « data science », notamment pour lutter contre la fraude.

Grâce à un algorithme, l’intelligence artificielle va automatiquement verbaliser le conducteur en infraction, en analysant, parfois sur plusieurs mètres, les gestes et gestes du conducteur. A l’image de la vidéosurveillance algorithmique testée lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, qui permettait de signaler des comportements suspects, les nouveaux radars pourront s’adapter au trafic tout en traquant plusieurs véhicules en même temps.

Le ministère de l’Intérieur explique à Tech&Co que « ce projet est à l’étude » et « qu’aucun détail » ne sera fourni pour l’heure.

Un dispositif critiqué

L’absence de précisions sur l’algorithme qui sera de toute façon prochainement utilisé fait réagir les associations de défense des automobilistes. Chez Libération, l’un d’eux voit potentiellement des amendes, voire des retraits de points, enregistrés par erreur : « Si un véhicule se place devant un autre sans respecter la distance de sécurité, c’est l’automobiliste qui » sera pénalisé. « 

A noter cependant qu’au-delà des amendes et de la manne financière qu’elles peuvent représenter, ces sanctions visent aussi à responsabiliser les automobilistes, et donc à éviter des comportements dangereux, comme celui signalé par 40 millions d’automobilistes.

Par ailleurs, comme le souligne un technicien en gestion de réseaux de surveillance chez Assurland, l’IA peut être utilisée pour analyser les tendances : « Il y a un potentiel énorme, mais les données doivent être rigoureusement protégées pour éviter les abus. peut être capturé en temps réel sans intervention humaine.

Plusieurs sociétés sont en tout cas déjà en lice pour se placer, notamment Idemia, qui dispose d’un radar de « suivi de trajectoire multi-cibles » et qui permet de suivre jusqu’à 126 véhicules évoluant sur plusieurs lignes et sur une centaine de mètres. Il peut également détecter des comportements dangereux, notamment l’utilisation du téléphone ou le non-port de la ceinture de sécurité. Bien que le constructeur ait déjà reçu les autorisations, le gouvernement n’a pas encore installé ces appareils sur les routes.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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