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Comment les Français et les Britanniques ont préparé « l’opération Dragoon »

Cette opération militaire est beaucoup moins connue que le débarquement de Normandie, mais elle a pourtant joué un rôle dans l’offensive finale des Alliés contre l’armée allemande.

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La patrouille française lors de la commémoration du 75e anniversaire du débarquement en Provence, en 2019. (NICOLAS VALLAURI / MAXPPP)

Plus de deux mois après les commémorations en Normandie, la France s’apprête à célébrer les 80 ans de la bataille de la Mancheet anniversaire du débarquement en Provence, aussi appelé « opération Dragoon », jeudi 15 août. Cette opération s’inscrit dans un tout : initialement, elle devait se dérouler en même temps que « l’opération Overlord » en Normandie le 6 juin 1944, mais elle fut repoussée de plus de deux mois car les Alliés ne disposaient pas de suffisamment de navires et de troupes à ce moment-là.

Enfin, à partir du 15 août 1944, les Alliés alignent 100 000 Américains, Canadiens et Britanniques. A ceux-ci, il faut ajouter 250 000 Français qui composent ce qu’on appelle « l’Armée B », dirigée par le général de Lattre de Tassigny, qui deviendra plus tard la « Première Armée » française. Parmi les hommes de « l’Armée B », on compte un très grand nombre de soldats venus des colonies françaises, d’Afrique du Nord, d’Afrique noire, mais aussi des colonies d’Asie.

Les navires alliés partent d’Italie, de Corse, d’Algérie et de Tunisie. Parmi eux se trouvent des navires de débarquement. Le jour J, les forces alliées débarquent sur des dizaines de kilomètres de côtes varoises. Face à elles, les forces allemandes sont composées notamment d’anciens soldats soviétiques capturés et réengagés, moins bien armés et moins motivés. Par exemple, dans le massif des Maures, les Alliés font face à des hommes venus d’Arménie, qui fait partie de l’URSS.

Le débarquement s’est plutôt bien déroulé, dans la mesure où les pertes de soldats alliés ont été dix fois moindres le premier jour du débarquement qu’en Normandie. Il faut dire que l’opération a bénéficié d’un gros travail de renseignement en amont. Le commandement allié avait prévu 40 jours pour conquérir la Provence, ce fut fait en deux semaines. Les Alliés ont ciblé plusieurs objectifs en Provence : les ports de Toulon et de Marseille et la route nationale 7 pour accéder à la vallée du Rhône.

En prenant les ports de Toulon et de Marseille, les Alliés ont pu acheminer des renforts et du matériel sur le sol français : fin 1944, plus de 40 % du matériel nécessaire aux armées alliées avait transité par Marseille. Le débarquement en Provence a permis de libérer plus rapidement le sud de la France et les Alpes, sans attendre 1945. Et puis, avec la présence massive de soldats français, ce débarquement a aussi permis à la France d’être plus fortement associée à l’offensive alliée et, plus tard, de pouvoir s’asseoir à la « table des vainqueurs » de la guerre.

Cammile Bussière

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