Comment les enquêteurs vont-ils travailler pour retrouver les auteurs ?

Un peu plus de 24 heures après les actes de sabotage commis sur le réseau SNCF, l’enquête ouverte par le parquet de Paris se poursuit pour tenter d’identifier les auteurs de ces dégradations qui perturbent toujours la circulation des TGV samedi 27 juillet.

Pour remonter à la source des faits, les techniciens en identification criminelle de la gendarmerie ont d’abord procédé vendredi matin à des prélèvements d’échantillons aussi nombreux que possible sur les trois postes d’aiguillage incendiés et endommagés. Des analyses sont désormais menées en urgence par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). L’objectif est notamment de tenter d’isoler des empreintes génétiques.

Les gendarmes ont également pu retrouver dans l’Yonne plusieurs engins incendiaires, abandonnés par deux hommes surpris par des agents de la SNCF. Les investigations sont coordonnées par la sous-direction antiterroriste (SDAT), habituée à intervenir sur les dégradations d’infrastructures sensibles.

Selon plusieurs sources sécuritaires, le modus operandi rappelle clairement celui utilisé par l’extrême gauche, mais rien ne permet pour l’instant d’étayer cette hypothèse. Ce sont des points névralgiques qui ont été ciblés, a souligné vendredi Gabriel Attal, ce qui montre, selon le Premier ministre, « une forme de connaissance en réseau pour savoir où frapper. » La question d’éventuelles complicités au sein de la SNCF peut donc également être posée.

Autre élément troublant sur lequel les enquêteurs vont se pencher : le 8 mai, date de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, quatre engins incendiaires ont été retrouvés sur la ligne TGV entre Aix-en-Provence et Marseille. A ce stade, aucun lien formel n’a été établi avec les actes de sabotage qui viennent d’être commis.