Santé

Comment les chercheurs détectent le virus du Nil occidental

Un deuxième cas humain du virus West Nile – aussi appelé Western Nile – a été détecté à Lattes (Hérault). 14 chevaux ont également été infectés. Dans la région de la Petite Camargue, ce virus originaire d’Ouganda, apporté par les oiseaux migrateurs et transmis par les moustiques, circule activement. Pourrait-il devenir endémique ? Réponse avec des chercheurs.

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Il s’agit d’un virus qui commence à se développer au sud de Montpellier (Hérault). Le virus West Nile a touché une deuxième personne à Lattes, quelques jours après qu’un premier cas humain a été détecté à Baillargues. 14 chevaux ont également été touchés. Cette évolution du virus suscite des interrogations.

Depuis 15 ans, les scientifiques de l’EID étudient les populations de moustiques à l’aide de pièges à CO2, tels que au bord de l’étang Méjean à Lattes. Ils partagent désormais leurs prises, notamment pour détecter le virus du Nil occidental.

A Montpellier, ce sont les chercheurs du Cirad qui collectent ces captures. Chaque année, des dizaines de milliers de moustiques de 60 espèces différentes sont analysés.Il y a 1 moustique femelle sur 1000 qui est infecté par le virus du Nil occidental. » présente Serafin Guttierez, chercheur virologue au Cirad de Montpellier. »Il y a une espèce qui nous intéresse parce qu’elle est vectrice. C’est ce que je recherche chez tous ces individus.« 

Les moustiques affectés sont ensuite écrasés pour extraire le virus.Ensuite, il y a des étapes de purification pour récupérer le gène. C’est ce qui est analysé à l’aide d’un test PCR. » poursuit le chercheur. Comme les tests Covid, le résultat est connu au bout d’1h30.

« Sur cette plaque, nous voyons qu’il y a un échantillon positif » explique Patricia Gil, ingénieure de recherche en virologie au Cirad. Cette fois, c’est le virus Usutu qui a été détecté : très proche du virus West Nile, il est également transmis par les moustiques.

Malgré ces résultats et ces cas en augmentation, il est encore trop tôt pour certifier que le virus du Nil occidental est endémique.Il reste à vérifier si les souches sont les mêmes que les années précédentes. » nuance Patricia Gil.

Cependant, « la même variante circule régulièrement dans la région » en déduit Serafin Guttierez, pour qui « il a probablement emménagé avec nous« En Italie, des dizaines de cas sont détectés chaque année.

Dans 80% des cas, le virus est asymptomatique pour l’homme. Les 20% restants peuvent souffrir de symptômes grippaux. Et moins de 1% des patients développent des formes graves nécessitant une hospitalisation. « Si le virus se développe, la probabilité que les gens tombent malades augmente » rappelle Serafin Guttierez, vigilant.

Comme pour la prolifération de la dengue en été, des méthodes de surveillance pourraient être mises en place dans les années à venir.

(Avec Sébastien Banus)

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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