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comment l’équipe de France de goalball se prépare pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024

Le goalball fait partie des disciplines méconnues des Jeux de Paris 2024. Ce sport de balle, réservé aux malvoyants, est très physique et stratégique.

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Joueurs de goalball.  Image illustrative.  (JENS BUTTNER / DPA-ZENTRALBILD)

Nous sommes à 100 jours de l’ouverture des Jeux Paralympiques de Paris 2024. Parmi les 22 disciplines, certaines sont bien connues, comme le cécifoot ou la paranatation. Mais d’autres le sont beaucoup moins, comme le goalball, sport créé après la Seconde Guerre mondiale pour les blessés de guerre. Un sport de balle réservé aux malvoyants et dont l’objectif est de marquer le plus de buts à son adversaire.

Le ballon a la même taille qu’un ballon de basket, mais il est percé par endroits pour réduire le rebond et il est rempli de clochettes pour identifier sa trajectoire. Le goalball est un sport très physique et stratégique, mais la concentration est un facteur central. Sans rien voir, il faut écouter attentivement pour tout deviner.

« Le fameux sixième sens qu’ont les malvoyants, je n’y crois pas, balaie Ambroise Daudin, l’ailier droit de l’équipe de France. Je pense que c’est principalement notre attention qui se porte un peu plus sur l’ouïe et le toucher. C’est beaucoup d’écoute et beaucoup de concentration car il y a le bruit du ballon. Il y a les consignes du staff, l’arbitrage, mais aussi la communication avec les coéquipiers. Ce sont toutes des choses qu’il faut apprendre à gérer en même temps et sous l’influence de l’effort physique. C’est donc en fait assez exigeant de ce point de vue.

« Allez, revenons à la seconde mi-temps, qu’est-ce qui était différent par rapport à la première ? Avez-vous ressenti les mêmes sensations ? Est-ce que cela a confirmé certaines choses ? » demande Vivien Fournier, le sélectionneur de l’équipe de France. « On a essayé de mettre plus de rythme, répond l’un des joueurs. Je pense que nous nous sommes un peu détendus. Je ne sais pas si c’est le fait d’être devant au score ou quoi, mais nous nous sommes probablement inconsciemment détendus un peu défensivement. »

Et pour maintenir cette attention soutenue pendant deux périodes de 12 minutes, les joueurs sont accompagnés par un préparateur mental.  » Concrètement, c’est un travail qui a été fait sur la gestion des émotions et sur le travail des différents types d’attention, explique Brice Hyeans. Une attention interne, une attention externe, qui peut être large, qui peut être focalisée et sur cela, ils doivent prendre des décisions et « basculer » très rapidement entre leurs différents types d’attention. »

« Ils proposent des exercices sur le terrain, des exercices à domicile qui peuvent être proches des séances, des thérapies cognitives, mais aussi de la méditation, de la pleine conscience. »

Brice Hyeans, préparateur mental

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« C’est aussi un travail purement cognitif où on va entraîner le cerveau à inhiber certaines informations afin de prendre plus rapidement des décisions pertinentes », il ajoute. C’est poussé à l’extrême et c’est pour cela qu’ils se réunissent chaque semaine pour mettre en œuvre toutes leurs compétences et continuer à progresser. » Et parmi ces bruits à inhiber, il y aura le soutien du public de Paris 2024, une première pour cette très jeune équipe de France de Goalball.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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