comment le voir et le reconnaître lors de son passage dans le ciel
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Comète C/2023 A3 Tsuchinshan-Atlas, vue au-dessus du village d'Aguas Blancas, Uruguay, le 28 septembre 2024.
MARIANA SUAREZ / AFP Comète C/2023 A3 Tsuchinshan-Atlas, vue au-dessus du village d’Aguas Blancas, Uruguay, le 28 septembre 2024.

MARIANA SUAREZ / AFP

Comète C/2023 A3 Tsuchinshan-Atlas, vue au-dessus du village d’Aguas Blancas, Uruguay, le 28 septembre 2024.

ESPACE – Les passionnés d’astronomie sont en alerte. De retour après avoir traversé le Soleil, la comète Tsuchinshan-ATLAS est visible par les Terriens, de tout l’hémisphère Nord, depuis samedi 12 octobre et depuis « une dizaine de jours »poursuivant son voyage commencé il y a des millions d’années.

Le petit corps de roche et de glace a été détecté en janvier 2023 par l’observatoire chinois de la Montagne Pourpre (Tsuchinshan), lui donnant ainsi la première moitié de son nom. Il doit la seconde à la confirmation de son existence par un télescope du programme sud-africain ATLAS.

Visible à l’œil nu dans l’hémisphère Sud en septembre, C/2023 A3, sa nomenclature rigoureuse, a été revu vendredi soir en Amérique du Nord, a rapporté à l’AFP Éric Lagadec, astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur.

En attendant, « nous ne pouvions pas l’observer lorsqu’il était entre la Terre et le Soleil »près duquel il risquait de disparaître, particulièrement touché par la tempête solaire qui a atteint la Terre jeudi, provoquant les aurores boréales.

Lorsque les comètes s’approchent de notre étoile, la glace contenue dans leur noyau se sublime et libère une longue traînée de poussière, réfléchissant la lumière du soleil. On dit alors que la comète dégaze, avec formation d’un poil caractéristique, le coma, au risque parfois de se désintégrer.

Ressemblant « à un phare de voiture » dans le ciel

Visible depuis samedi dans tout l’hémisphère Nord, Tsuchinshan-ATLAS le sera tous les soirs « un peu plus haut » dans le ciel, observable en regardant vers l’Ouest « pendant dix jours »estime Éric Lagadec. Mais « chaque jour la luminosité diminuera un peu » à mesure qu’elle s’éloigne du Soleil, prévient l’astrophysicien.

Comment être sûr de ne pas le rater ? Tout se passe juste après le coucher du soleil. « Il faut regarder vers l’horizon, vers l’ouest, attendre que le soleil passe sous l’horizon et que le ciel soit relativement sombre »explique Nicolas Biver, astrophysicien au Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique de l’Observatoire de Paris, contacté par BFMTV. « Ce sera un faisceau de lumière, comme un phare de voiture qui s’élèvera verticalement jusqu’à l’horizon »il imagine.

La comète Tsuchinshan-ATLAS pourrait avoir atteint une magnitude maximale de 2,4 à son point de passage le plus proche de la Terre samedi soir. La magnitude consiste en une mesure sans unité de la luminosité d’un objet céleste dans une bande de longueur d’onde définie. A tel point que la star présente de sérieux atouts pour prétendre au titre de « comète du siècle »selon l’Observatoire de Paris.

Sauf obstacles sur son parcours modifiant la trajectoire, Tsuchinshan-ATLAS suit une orbite qui ne devrait pas le rapprocher de la Terre avant 80 000 ans, précise encore Eric Lagadec à l’AFP. Sur la base de l’orbite de la comète et de certains modèles, on estime qu’elle aurait pu parcourir jusqu’à 400 000 fois la distance Terre-Soleil avant de nous atteindre.

Un voyage qui se compte en millions d’années pour cette comète qui a probablement vu le jour dans le nuage d’Oort, un hypothétique et gigantesque assemblage de minuscules planètes et corps célestes, aux confins du système solaire.

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