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comment le juge Merchan dicte le tempo

À plusieurs reprises, depuis le début du procès lundi, ce natif de Bogota, capitale de la Colombie, mais qui a grandi dans le quartier new-yorkais du Queens, a voulu s’excuser auprès des jurés potentiels pour le temps qu’ils ont passé à attendre ou les retards. aux heures programmées.

Connu pour être particulièrement pointilleux sur la ponctualité, le juge a fustigé les avocats de l’ex-président pour leur retour tardif d’une pause. « As-tu presque fini? » », a-t-il ensuite déclaré à un procureur qui terminait d’interroger les jurés présélectionnés avant de consulter discrètement sa montre lors des questions de la défense. Au point qu’à la fin de la deuxième journée, mardi, Donald Trump a accusé le juge de « précipiter le procès ».

Après un démarrage poussif, sept des douze jurés requis ont finalement été sélectionnés en deux jours, ouvrant la perspective d’une constitution du jury dans la semaine et donc de l’ouverture des débats sur le fond lundi.

L’avocat conservateur farouchement anti-Trump George Conway a crédité Juan Merchan, diplômé de l’université Hofstra, près de New York, de ce résultat, encore jugé improbable il y a quelques jours. « Le juge a accéléré le processus en demandant d’emblée à chacun ‘si vous ne pouvez pas être impartial, levez la main' », ce qui a permis d’éliminer les deux tiers des jurés potentiels sans autre formalité, a-t-il expliqué. -a-t-il souligné mercredi sur la chaîne MSNBC.

Une semaine avant le début du procès, le magistrat a annoncé que les jurés potentiels qui se déclareraient incapables d’être impartiaux ou d’assister jusqu’au bout seraient exemptés sans avoir à fournir de justification.

« Juge qui ne se laisse pas avoir »

John Coffee, professeur à la faculté de droit de l’université de Columbia, s’est dit « surpris qu’ils aient déjà sélectionné sept jurés », y voyant une confirmation de « l’impression générale selon laquelle le juge Juan Merchan est un juge qui n’est pas dupe et qui ne le fait pas ». « Il fera en sorte que les trains partent à l’heure, mais cela n’aura pas beaucoup d’impact sur les déclarations de Trump aux médias en dehors du tribunal », explique-t-il.

Lorsqu’il s’agit de faire régner l’ordre dans la salle d’audience, le magistrat a en tout cas haussé le ton mardi pour adresser un coup de semonce à Donald Trump. Il lui a reproché d’avoir « marmonné » quelques mots à l’un des jurés potentiels alors qu’elle expliquait certaines de ses publications sur les réseaux sociaux.

« Je ne permettrai pas que les jurés soient intimidés dans mon tribunal », a prévenu le juge, sommant les avocats de la défense de retenir leur client. Lors des débats, Juan Mercan a évoqué une durée probable de six semaines pour le procès.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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