Train, covoiturage, recyclage de l’équipement … La course Alpin Ski Chamonix a été lancée en 2021 dans un processus de réduction de son empreinte carbone. Une équipe de la France 3 l’a suivie lors d’une compétition pour les jeunes.
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/2025/02/24/comment-le-club-de-chamonix-tente-de-diminuer-son-empreinte-carbone-1-67bcdde2a9c04118340714.jpg)
Comme un air de remontées de ski. Ce dimanche 26 Janvier, la gare de Chamonix (Haute-Savoie) ressemble à la salle de départ d’un téléphérique. Des enfants à trente enfants à trente enfants pour monter à bord du Mont-Blanc Express. À la main, pas de valises, mais une paire de skis. Ils font partie des courses alpines de ski de Chamonix et ils sont attendus à Vallorcine pour une compétition. « C’est un moyen de les amener au lieu de race le plus décarbonisé que possible »Explique Stéphane Balmat, directeur des bénévoles.
Pendant trois ans, le club de 180 Les licenciés se sont lancés dans une approche sans précédent dans un sport régulièrement souligné pour son impact environnemental : Mesurez et réduisez votre empreinte carbone, pour lutter contre le réchauffement climatique. « Il n’aura échappé à personne. Le ski alpin est sûrement l’un des sports qui sera le plus touché »Justifie Stéphane Balmat.
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(Sujet: T. Baïtto, A. Delcourt, F. Fontaine)
Grâce à une bourse de la Fédération française de ski, le club a offert les services d’un consultant spécialisé, qui a décollé ses activités. Résultat : Le club a publié 64 Des tonnes de CO2 équivalent au cours de la saison 2023-2024, l’équivalent de six spectacles français pendant un an. Une empreinte dans laquelle le transport pèse très lourd : Ils représentent 84,2% des émissions, bien en avance sur l’équipement (14,4%) et l’énergie (0,4%). Parce que pour arriver aux courses ou à l’entraînement, les enfants prennent souvent la voiture.
Le club a donc transporté une priorité. Il favorise le train ou le bus dès que possible, évite l’avion – Sauf pour un stage en Suède l’année dernière pour ses meilleurs jeunes – et organise le covoiturage. «Il y a eu un gros effort pour tout le monde, les entraîneurs, les parentsNotes Marie Forest, la consultante qui accompagne le club. Cela permet d’économiser 15% des émissions par rapport à une situation sans covoiturage. Ce n’est vraiment pas négligeable. «
Un peu surpris du début par l’insistance du club, les parents ont rapidement rejoint le processus. À chaque voyage de voyage, ils doivent remplir une table partagée pour optimiser le nombre de voitures mobilisées. «Nous nous sommes organisés à trois familles pour pouvoir faire des covoitueuses pour chaque formation, Explique Magali Bruel Jones, mère d’un enfant inscrit au club. Ils ont trois séances d’entraînement par semaine, nous contournons chacun la formation et cela limite les voyages. «
Une adhésion est sans aucun doute facilitée par les dommages du réchauffement climatique, clairement visible dans une vallée marquée par le déclin des glaciers. Sur le bord de la piste Vallorcine, Sébastien Moatti, qui est venu encourager son fils, le trouve :: « Nous voyons les flancs du sud qui sont pratiquement secs, malgré la petite pincée de neige qui a eu lieu ce soir. Et c’est quelque chose de tout à fait nouveau. » Certaines années, la course que les enfants ont jouée ce matin-là est même annulée, faute de neige. Les températures augmentent constamment :: « Hier, nous avons eu des températures qui ont atteint plus de 10 ° C dans la vallée, ce qui est incroyable pour un mois de janvier. »
L’effort environnemental ne s’arrête pas au voyage. L’équipement est soigneusement entretenu dans l’atelier du club pour prolonger sa durée de vie. Les enjeux en plastique, qui sont utilisés pour tracer les itinéraires de course, sont réutilisés autant que possible, même en cas de dégâts. « Celui-ci, nous pourrons le réutiliser »Évalue Anthony Obert, inspectant la pointe cassée d’un pieu sur son établi. Une scie circulaire et quelques tournevis plus tard, « Ça part comme nouveau »Félicite l’entraîneur de moins de 16 ans années.
Ces efforts ont été récompensés en 2024 par le label « Fair Play for Play », une première pour ce sport. Mais réduire cette empreinte carbone n’est pas toujours facile. Au cours des deux dernières saisons, l’empreinte carbone de la course alpine de ski de Chamonix a augmenté, de 62 à 64 tonnes. La part des transports a bien diminué, mais pas celle liée à l’équipement. En question, en particulier, un ordre de pulls. Ces produits dérivés ont augmenté son évaluation de 3 des tonnes d’équivalent CO2. « »Le club n’avait pas nécessairement identifié que l’achat de pulls peserait son empreinte carbone. Ce qui est bon, c’est qu’il fait ressortir ce problème d’achat « , Analyse du consultant de Marie Forest.
Surtout, les gestes du club pèsent peu devant les skieurs venant parfois de loin Pour profiter des Alpes françaises, en avion ou en voiture. « Nos actions sont nombreuses, mais modestesreconnaît Stéphane Balmat. Est-ce assez ? Non. Est-ce satisfaisant ? Oui. » Et le manager pour montrer aux enfants qui jouent dans la neige, en attendant leur train de retour: « Cela n’existe pas quand tout le monde revient en voiture jusqu’au bout. »
Depuis le 19e siècle, la température moyenne de la Terre a réchauffé 1,1 ° C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette augmentation est due aux activités humaines, aux consommateurs de combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, sans précédent par sa vitesse, menace l’avenir de nos sociétés et de notre biodiversité. Mais les solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.
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